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L’informel en Afrique centrale et de l’Ouest : A la recherche de financements d’alternative


Rédigé par W. S. Lundi 27 Septembre 2021



L’informel en Afrique centrale et de l’Ouest : A la recherche de financements d’alternative
Les Etats de l’Afrique Centrale et l’Ouest sont décidés à en finir avec l’informel, les entreprises de ce secteur qui opère dans la « clandestinité » étant un levier des économies du continent.

Pour ce faire, l’informel a besoin d’une organisation et doit bénéficier de solutions formelles de financement. Selon FinAfrique qui se positionne comme étant à l’initiative de la démarche, une réflexion est actuellement en cours pour proposer des alternatives, avec des projets pilotes au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Ainsi depuis plusieurs mois, un Groupe de travail planche sur la conception d’un produit obligataire spécifiquement destiné aux activités du secteur informel et aux TPE (Très Petites Entreprises). Actuellement dénommé «Informal Bonds», ce concept consiste en une émission obligataire adressée à un secteur spécifique (Agriculture, Transport urbain, …) mais surtout garantie par 3 parties prenantes : L’Etat (environ 50%), les Institutions de Financement Internationales (environs 20%) et les Bénéficiaires de l’informel (environs 30%).

Les réflexions présentement menées bénéficient de l’appui d’un conseil consultatif dans lequel se retrouvent des banquiers, des responsables de structures de financement du développement, mais aussi des gestionnaires d’actifs et d’experts du domaine des bourses de valeur.

Une hypothèse de mise en oeuvre, qui est examinée, est celle de la désignation de « structures de microfinance crédibles » qui émettront des obligations pour mobiliser des ressources. Ces dernières seront distribuées aux entreprises informelles à travers des regroupements et coopératives auxquels elles appartiendront.

Une autre piste d’analyse consiste à mettre en place un fonds qui va formaliser sous forme de titres, des engagements de prêts accordés par des institutions de microfinance à des petites et moyennes entreprises (PME) de plusieurs pays qui participent au projet, et générer de la liquidité en les revendant à des investisseurs.

Des économies difficiles à évaluer

On retrouve dans le groupe de travail FREXIMBANK, Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, ROPARCO, BOAD, BOAD Titrisation, BRVM, BVMAC, African Guarantee Fund, PNUD.

Mais aussi à noter également dans ce Groupe de travail la présence des Administrations publiques (Ministères, Banques publiques, Agences étatiques…) de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Cameroun, 3 pays ayant manifesté le souhait de participer à la réalisation d’opérations pilotes prévues au premier semestre de l’année 2022.

D’ailleurs, une Conférence sur ce sujet sera organisée le 5 octobre prochain par le Center for Global Development (CGD), un Institut International de recherche basé à Washington. Plusieurs membres du Groupe de Travail feront partie du Panel d’intervenants.

Enfin, rappelons que la contribution du secteur informel à la production de valeur ajoutée au sein des économies est difficile à évaluer. Le statut d’informalité pousse des pays à le classer au rang des consommateurs. Pourtant, ses acteurs ont recours à un système de crédit avec des garanties, investissent, réalisent des épargnes. Le secteur le plus lésé sont les banques commerciales.

W. S.

 








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