L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


L'Opinion

L'Opinion : Déconfinement, entre zones grises et flou artistique


Rédigé par Majd EL ATOUABI le Lundi 1 Juin 2020



Au moment où partout dans le monde on constate les répercussions désastreuses d’un déconfinement mal organisé au niveau sanitaire, mais également économique, tout laisse penser et craindre que la levée de l’état d’urgence sera gérée chez nous selon cette bonne vieille méthode qui consiste à retenir la tension jusqu’à l’extrême, avant de la libérer subitement, comme la corde d’un arc laisse échapper une flèche. 

Ceux qui ont l’habitude des stades de football marocains en savent quelque chose, eux, qui ont vécu ces débuts et ces fins calamiteuses de rencontres décisives, lorsque forces de l’ordre et stadiers retiennent le public jusqu’à condensation maximale de la tension, avant de faire tomber les barrières pour laisser place à la débandade générale.

Alors que dix jours à peine nous séparent de la date fixée comme celle de la fin de l’état d’urgence sanitaire, aucun plan ou vision ne sont venus éclairer l’opinion publique sur les modalités de gestion de cette phase délicate et porteuse de grands périls. En revanche, l’impression régnante est celle d’une cacophonie générale où on ne sait plus ce qui est permis et ce qui est interdit.

En ville et entre les villes, il ya plusieurs jours que la circulation a repris sous le contrôle mou de barrages de plus en plus laxistes. Idem pour les moyens de transport public dont on ne sait pas encore sous quelles modalités particulières leur usage sera géré, ainsi que pour la reprise du travail dans l’administration publique et les entreprises privées concernant laquelle les communiqués contradictoires continuent à s’accumuler. 

La démonstration de ce flou général s’étend aussi aux crêches sur lesquelles des parents tenus de reprendre du service comptent pour la garde de leurs enfants, ainsi qu’au devenir de l’enseignement à distance en l’absence de ces mêmes parents reconvertis en précepteurs, voire même aux plages où on ne sait guère comment l’afflux des estivants y sera géré… Bienvenue en ces zones grises que nos dirigeants semblent beaucoup affectionner.



Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 25 Avril 2024 - 16:52 Istiqlal : Les idées ne meurent jamais !