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L'Opinion : Cap sur la forte valeur ajoutée


Rédigé par Saâd Jafri le Jeudi 2 Décembre 2021



L'Opinion : Cap sur la forte valeur ajoutée
Depuis le début des années quatrevingt, le Maroc a adopté une politique d’ouverture économique dont l’objectif à court terme était de mieux intégrer l’économie nationale dans le marché mondial, mais dont les ambitions à long terme étaient de faire du Maroc un acteur économique incontournable dans la région, étant donné son positionnement géostratégique lui permettant une connexion directe à 52 pays et 110 villes.

Quarante ans plus tard, le Royaume est devenu un véritable corridor industriel reliant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, et permettant aux industriels d’accéder à plus d’une centaine de marchés, tout en bénéficiant de droits de douane préférentiels.

Des avancées rendues possibles grâce à un plan d’accélération industrielle ambitieux, accompagné d’une multitude de chantiers structurants, dont on citera, et non des moindres, la simplification des procédures du commerce extérieur, la réduction de la protection tarifaire, l’amélioration du climat des affaires et des investissements, l’élargissement et la diversification des relations économiques et commerciales, sans oublier les projets titanesques tels que Tanger Med, ou encore CFC qui se profile aujourd’hui comme un bras armé financier pour capter les IDE.

C’est dire que les avancées sont louables, mais il n’en demeure pas moins que l’industrie marocaine a encore de grands défis à relever pour dépasser le palier de la « haute » valeur ajoutée dans des secteurs qui tournent déjà à plein régime. Pour ne prendre que l’exemple du secteur de l’automobile, qui est une vraie locomotive industrielle du Maroc, il y a un besoin de se réinventer afin de monter en gamme, à l’instar de l’expérience mexicaine qui a réussi à transcender l’image des maquiladoras, pour devenir une puissance de premier plan. Une étape qui passe par la mise en place d’une industrie lourde compétitive, condition sine qua non pour la production de pièces à forte valeur ajoutée.

Toutefois, cette réinvention va audelà de l’automobile et doit être généralisée à d’autres secteurs pivots de l’économie nationale, tels l’aéronautique, le textile, l’agroalimentaire… et la liste n’est pas exhaustive. Bon vent !


Saâd JAFRI