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L'OMDH dénonce la reconduite des réfugiés aux frontières maroco-algériennes


Rédigé par Rime Taybouta Vendredi 18 Mars 2022

L'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a affirmé, jeudi, qu'elle suit avec beaucoup d'inquiétude le dénouement des événements survenus dans la ville de Nador, après les tentatives de franchissement de la clôture séparant la ville occupée de Melilla.



L'OMDH dénonce la reconduite des réfugiés aux frontières maroco-algériennes
À la suite des tentatives de franchissement de la clôture séparant la ville occupée de Melilla, par des migrants subsahariens et de demandeurs d'asile de nationalité soudanaise, et des arrestations consécutives de nombreux migrants, demandeurs d'asile et réfugiés, qui s’en sont suivies, l'OMDH a déclaré que « les appartements de certains réfugiés yéménites à la ville de Nador, avaient été perquisitionnés, et qu'une vingtaine d'entre eux avaient été reconduits à la frontière maroco-algérienne les 08 et 11 mars 2022 ». 

Parmi ces réfugiés, des titulaires des cartes de réfugié délivrées par le bureau des Réfugiés et Apatrides du ministère des Affaires Etrangères-BRA-, et d’autres qui sont enregistrés auprès du Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Certains d'entre eux, environ 10 personnes, ont choisi de retourner au Maroc.

Après avoir collecté et évalué les données et témoignages relatifs à ce sujet, l'Organisation marocaine des droits humains considère que cette reconduite à la frontière est un manquement aux obligations du Royaume, en tant que signataire de la Convention du réfugié de 1951, et également une contrevenante à la loi 02.03, en particulier son article 26 qui protège de toute décision d’expulsion les demandeurs d'asile, les réfugiés, les mineurs et les femmes enceintes. En conséquence, l'OMDH s’est adressée par courrier aux autorités compétentes du ministère de l'Intérieur, ministère de la Justice, et du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine, des Marocains Résidant à l'Etranger, et à la Délégation Interministérielle des Droits de l’Homme, ainsi qu'au Conseil national des Droits de l’Homme, afin de fournir des éclaircissements à cet égard, car cette violation constitue un acte grave qui porte atteinte aux bonnes pratiques que le Maroc a accumulées en matière de gestion du dossier de migration et asile, et incompatible avec les obligations et engagements du Royaume, et les lois en vigueur.








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