L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Kamala Harris, qui hausse le ton contre Israël, reçoit un rival de Netanyahu


Rédigé par L'Opinion avec AFP Lundi 4 Mars 2024

Après des propos d'une fermeté inédite sur la responsabilité d'Israël dans la crise humanitaire à Gaza, la vice-présidente américaine Kamala Harris reçoit lundi Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, et grand rival politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu.



L'influent centriste sera aussi reçu par le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, et s'entretiendra par ailleurs avec le chef de la diplomatie Antony Blinken, lors d'une visite qui fait grincer des dents au sein de l'exécutif israélien.
 
Doudi Amsellem, ministre israélien à la coopération régionale, a reproché à Benny Gantz, dont le parti jouit d'une solide popularité, de jouer le "cheval de Troie" au détriment de "l'unité" gouvernementale.
 
La Maison Blanche a pour sa part fait savoir que la rencontre avec Kamala Harris, en campagne avec le président Joe Biden pour un second mandat, devait porter sur "un cessez-le-feu temporaire" et "la nécessité d'accroître considérablement" l'aide humanitaire à Gaza.
 
"Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d'aide. Il n'y a pas d'excuses", avait déclaré dimanche la démocrate de 59 ans, des propos d'une fermeté inédite de la part d'une haute responsable américaine.
 
Réclamant un arrêt "immédiat" des hostilités, elle a ajouté qu'Israël "devait ouvrir de nouveaux points de passage" sans "imposer de restrictions inutiles à l'acheminement de l'aide".
 
La vice-présidente a lancé cette mise en garde à un endroit, et à un moment hautement symbolique: elle s'exprimait à Selma, dans l'Alabama (sud), d'où s'étaient élancées en mars 1965 les célèbres marches pour les droits civiques.
 
Kamalas Harris a toutefois souligné, au diapason des autres responsables américains qui se sont exprimés ce week-end, que l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu temporaire de six semaines à Gaza dépendait désormais du Hamas, après, selon des responsables américains, un feu vert de principe du gouvernement israélien.
 
Ce dernier a, selon Washington, accepté les grandes lignes d'un accord qui permettrait la libération de certains otages retenus dans l'enclave depuis l'attaque sans précédent du groupe islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre dernier, et ce en échange de prisonniers palestiniens.
 
Une cessation des combats doit aussi, selon les autorités américaines, permettre d'augmenter considérablement l'arrivée de nourriture et d'aide dans le territoire menacé de famine.
 
Face à un lourd bilan humain et une situation humanitaire catastrophique, des représentants d'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis -pays médiateurs- ont repris au Caire les négociations en vue d'une trêve, une télévision proche du renseignement égyptien parlant d'un "progrès significatif" dimanche. Une délégation du Hamas se trouve également dans la capitale égyptienne.
 
Alors que la guerre va bientôt entrer dans son sixième mois, la famine est "quasiment inévitable", selon l'ONU, pour 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants de ce territoire exigu auquel Israël imposait déjà un blocus depuis 2007.
 
Kamala Harris s'inquiète depuis plusieurs mois de l'impact sur une partie de l'électorat démocrate de la posture de ferme soutien à Israël adoptée par Joe Biden et la plupart de ses lieutenants - Jake Sullivan avait par exemple dit que l'attaque du 7 octobre contre Israël était une affaire "personnelle" pour les autorités américaines.
 
Lors de la récente primaire démocrate du Michigan, un Etat où vit une importante population musulmane et d'origine arabe, un peu plus de 100.000 personnes avaient glissé l'équivalent d'un bulletin blanc dans l'urne, marquant ainsi leur rejet de la ligne du président américain.








🔴 Top News