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Journée mondiale de l’Eau : Le point sur un chantier qui avance plus vite et plus loin


Rédigé par L'Opinion Mercredi 22 Mars 2023

Au cours des mois écoulés, le chantier de l’Eau a connu une véritable impulsion suite aux orientations de SM le Roi Mohammed VI. Zoom sur les principales perspectives et avancées.



Célébrée le 22 mars de chaque année, la Journée mondiale de l’Eau est une date symbolique importante pour notre pays qui fait partie des régions les plus touchées par les impacts des changements climatiques. Ainsi, cette Journée est une occasion idéale pour faire le point sur la situation hydrique et sur les divers chantiers entamés par le Royaume afin de remédier à la problématique de la raréfaction des ressources en eau. Depuis le 22 mars 2022, le Maroc a connu plusieurs avancées importantes, et surtout a été marqué par les orientations de SM le Roi Mohammed VI qui a inscrit la thématique de l’Eau au cœur de son discours prononcé au parlement en octobre dernier. Le Souverain avait ainsi appelé à accélérer la réalisation du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, notant que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous un devoir de vérité et de responsabilité dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».
 
Une stratégie à trois piliers
Quelques mois après le discours de Sa Majesté, les efforts entamés au niveau national se précisent et permettent déjà d’entrevoir les moyens de réaliser la vision royale en matière de sécurité hydrique. Pour résumer l’approche stratégique actuelle du ministère de l’Equipement et de l’Eau, M. Nizar Baraka a récemment expliqué qu’en plus du pilier « classique » relatif à la mobilisation des eaux conventionnelles, la vision actuelle s’emploie à renforcer deux autres nouveaux piliers stratégiques, à savoir : l’utilisation des eaux non-conventionnelles et la gestion de la demande hydrique (voir infographie). « Avant, il était plus question de gérer l’offre hydrique, actuellement nous estimons fondamental de gérer la demande à travers la limitation du gaspillage, l’augmentation de la rentabilité des réseaux de distribution de l’eau et l’activation des contrats de nappe. L’idée fondamentale étant que nous disposons aujourd’hui d’une stratégie où les efforts sont équilibrés au niveau de ces trois composantes et catégories d’action », précise la même source.
 
Accélération des projets
En application des orientations Royales, le ministère de l’Equipement et de l’Eau s’est ainsi attelé à la tâche d’accélérer les projets mis en œuvre dans le cadre du chantier vital de l’eau. « Nous avons actuellement 17 grands barrages en cours de réalisation, pour une capacité totale de 5.6 milliards de m3, qui s’ajouteront aux 150 barrages déjà fonctionnels au niveau national et qui totalisent déjà une capacité de 20 milliards de m3. Nous avons œuvré à raccourcir de 6 à 12 mois les délais de réalisation des travaux de tous ces grands barrages programmés », précise le ministre, annonçant la finalisation récente de 3 grands barrages (Tidass, Toudgha et Agdz). Afin de traiter la problématique d’envasement des barrages, M. Nizar Baraka a également annoncé le lancement d’un programme qui devra bientôt établir la situation de cette problématique au niveau des ouvrages hydrauliques puis traiter les barrages prioritaires qui sont à un stade avancé d’envasement. A cet effet, plusieurs techniques sont prévues, notamment des travaux de surélévation.
 
Plan National de l’Eau
 
Concernant le Plan National de l’Eau, le ministre précise que cette feuille de route stratégique sera une consolidation des plans d'orientation pour l'aménagement intégré des ressources hydrauliques qui sont actuellement élaborés au niveau de chaque Agence de bassin. Cette approche down to top permettra de construire une vision globale et territorialisée. « Nous avons à ce jour validé 4 plans d’orientation (Kir-Ziz-Ghriss, Draa Oued Noun, Loukous et Sebou) d’ici fin 2023, toutes les autres ABH auront leurs plans afin de finaliser la version définitive du Plan National de l’Eau », explique M. Nizar Baraka qui souligne que l’objectif du Plan National de l’Eau est d’éviter que l’eau soit un obstacle au développement tout en garantissant la sécurité hydrique du pays à travers une gestion rationnelle des eaux, la sécurisation de l’accès et de la disponibilité de l’eau quels que soit les impacts des changements climatiques. « Aujourd’hui, chaque goutte compte, doit être mobilisée et mise à profit », a notamment souligné M. Baraka.
 

L’info...Graphie


Evènement : Participation du Maroc à la conférence des Nations Unies sur l’eau

A la tête d’une délégation de haut niveau, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, représentera le Maroc aux travaux de la conférence des Nations Unies sur l’eau qui se tient du 22 au 24 mars courant à New York. L’occasion idoine pour le Maroc de réitérer son engagement à assurer une gestion durable des ressources en eau, mais aussi d’alerter sur les conséquences de la pénurie de l’eau et les défis de gestion de cette denrée précieuse. Il s’agit, dans le contexte actuel marqué par les aléas et les incertitudes, de plaider auprès de la communauté internationale pour une meilleure prise en compte de la problématique de l’eau dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 du Développement Durable. Cette conférence de trois jours constitue l’occasion également pour le Maroc de partager ses bonnes pratiques en ce qui concerne la gestion de l’eau afin de consolider les liens avec ses partenaires et développer une coopération solidaire et agissante en la matière. Au cours de cet événement phare de l’Agenda des Nations Unies, le ministre de l’Equipement et de l’Eau exposera les mesures prises par le Royaume pour aboutir à une gestion durable de l’eau, en s’inscrivant dans des solutions alternatives innovantes propres à juguler les risques de stress hydrique. Dans ce sens, il ne manquera pas de mettre en avant les chantiers ouverts lorsqu’il abordera cette problématique en marge de la même conférence, dans le cadre d’un événement sous le thème « La Durabilité dans la bonne gouvernance des ressources en eaux souterraines ».

 


Budget : Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation

Afin de donner plus d’ampleur aux projets inscrits au titre du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation, l’enveloppe financière dédiée à ce programme a été revue à la hausse, passant de 115 à 150 milliards de dirhams. Selon le ministre de l’Equipement et de l’Eau, cette augmentation budgétaire a permis de programmer deux nouveaux projets de grands barrages dans les bassins hydrauliques de Bouregreg et de Tensift. De même, le nombre de petits barrages programmés est passé de 129 à 329, qui s’ajouteront ainsi au cours des prochaines années aux 135 petits barrages existants. « Il est vrai que les changements climatiques impliquent une baisse de la pluviométrie. Cela dit, la multiplication des barrages permettra de tirer profit des phénomènes extrêmes qui sont également le lot des changements climatiques afin de stocker de l’eau et optimiser la sécurité hydrique du pays », a récemment souligné M. Nizar Baraka en réponse à une question à ce sujet durant le Forum de la MAP.

 

Pluviométrie Enfin le retour de la pluie après l’interminable « beau » temps

Notre pays a durant l’année 2022 connu la vague de sécheresse la plus importante depuis 1945, ce qui n’a pas manqué une exploitation excessive des ressources souterraines. Entre septembre 2022 et février 2023, le Royaume a cependant connu d'importantes précipitations avec une moyenne nationale de 75,9 mm au lieu de 38,8 mm durant la même période une année auparavant, soit une amélioration de 95,6%. Durant la même période, la superficie couverte par les neiges a atteint 5.720 km2 contre 4.480 km2 durant l’année précédente, soit une hausse de 30% environ. Les ressources hydriques se chiffrent pour leur part aujourd’hui à 2,15 milliards de m3, soit une hausse de 192% par rapport aux volumes des retenues des barrages durant la même période de l’année dernière. Cette amélioration importante des ressources en eau s’est répercutée sur les volumes actuels des retenues des barrages qui avoisinent les 5,14 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 31,8% contre 33,4% durant la même période de la fatidique année écoulée.








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