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Israël-Liban : Risque d’une guerre dont personne n’en veut


Rédigé par L'Opinion Jeudi 1 Février 2024

La perspective d’une guerre à grande échelle entre Israël et Hezbollah terrifie les gens des deux côtés de la frontière, mais certains y voient une conséquence inévitable de la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza.



Israël-Liban : Risque d’une guerre dont personne n’en veut
Une telle guerre pourrait être la plus destructrice que les deux camps aient jamais connue. Israël et le Hezbollah tirent chacun les leçons de leur dernière guerre, en 2006, un conflit qui a duré un mois. Ils ont également eu quatre mois pour se préparer à une autre guerre, alors même que les États-Unis tentent d’empêcher une extension du conflit.

La guerre de 2006, six ans après le retrait des forces israéliennes du sud du Liban, a éclaté après que le Hezbollah a capturé deux soldats israéliens et en a tué plusieurs autres lors d'un raid transfrontalier.

Israël a lancé une offensive aérienne et terrestre à grande échelle et imposé un blocus visant à libérer les otages et à détruire les capacités militaires du Hezbollah – une mission qui a finalement échoué.

Les bombardements israéliens ont rasé de vastes étendues du sud du Liban et de la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a tiré des milliers de roquettes non guidées sur les communautés du nord d’Israël. Le conflit a tué quelque 1200 Libanais, pour la plupart des civils, et 160 Israéliens, pour la plupart des soldats.

Une résolution de l'ONU mettant fin à la guerre a appelé au retrait des forces israéliennes du Liban et à la création d'une zone démilitarisée du côté libanais de la frontière.
 
Une guerre « serait un désastre total »
 
Malgré le déploiement de soldats de maintien de la paix de l'ONU, le Hezbollah continue d’opérer dans la zone frontalière, tandis qu’Israël viole régulièrement son espace aérien et continue d’occuper des poches de territoire libanais.

Une guerre entre Israël et le Hezbollah « serait un désastre total », a prévenu le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le mois dernier, au milieu d’une vague de navettes diplomatiques de la part des États-Unis et de l’Europe.

Le Hezbollah a semblé pris au dépourvu par l'attaque du Hamas contre Israël, un allié régional, le 7 octobre, et depuis lors, le Hezbollah et Israël échangent quotidiennement des frappes transfrontalières, qui s’intensifient progressivement.

Israël a également procédé à des assassinats ciblés de personnalités du Hezbollah et du Hamas au Liban.

Plus de 200 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils, ont été tués du côté libanais et 18 du côté israélien. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées des deux côtés. Il n’y a aucune perspective immédiate de leur retour. Les dirigeants politiques et militaires israéliens ont averti le Hezbollah que la guerre serait de plus en plus probable à moins que les militants ne se retirent de la frontière.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, n'a pas menacé de déclencher la guerre, mais a mis en garde contre un combat « sans limites » si Israël le faisait. Le Hezbollah affirme qu'il n'acceptera pas un cessez-le-feu à la frontière israélo-libanaise avant qu'il n'y en ait un à Gaza et a rejeté une proposition américaine visant à déplacer ses forces à plusieurs kilomètres de la frontière, selon des responsables libanais.

Si aucune des deux parties ne semble vouloir la guerre, « une erreur de calcul pourrait potentiellement déclencher un conflit plus large qui serait très difficile à contrôler », a déclaré Andrea Teneti, porte-parole de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au sud du Liban.
 
D’après AP



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