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La Cité des Corsaires a traversé une semaine particulièrement difficile, marquée par des pluies continues et parfois torrentielles qui ont profondément affecté le quotidien des habitants. Pendant plusieurs jours, a fortiori pendant les nuits des 23 et 24 décembre courant, les précipitations se sont abattues sans répit sur la cité, provoquant des inondations dans de nombreux quartiers et mettant à rude épreuve les infrastructures urbaines.
Dans plusieurs zones basses de la ville, les rues se sont rapidement transformées en cours d’eau. Des habitations ont été envahies par les eaux, endommageant meubles, appareils électroménagers et marchandises. À Hay Rahma et dans certains secteurs de Bettana, des familles ont passé des nuits entières à tenter de limiter les dégâts à l’aide de moyens de fortune.
«L’eau est entrée en quelques minutes, on n’a rien pu sauver », raconte Amina, mère de trois enfants, dont le rez-de-chaussée a été entièrement inondé. « Chaque hiver, on a peur, mais cette fois-ci c’était plus fort que d’habitude». Même constat pour Youssef, commerçant près d’un axe très fréquenté : « J’ai perdu presque toute ma marchandise car les pluies n’ont pas cessé de tomber et les égouts en ont été débordés».
Face à cette situation, les autorités locales ont été mobilisées tout au long de la semaine. Des équipes municipales sont intervenues pour pomper les eaux stagnantes, déboucher les canalisations et rétablir la circulation dans les axes les plus touchés. Des agents de la Protection Civile ont également été déployés pour sécuriser certaines zones à risque et venir en aide aux familles les plus vulnérables.
Du côté des responsables, plusieurs services ont coordonné leurs actions afin de limiter l’ampleur des dégâts. Des inspections ont été menées sur les réseaux d’assainissement, tandis que des instructions ont été données pour accélérer les interventions d’urgence. Les autorités ont aussi assuré suivre de près la situation hydrologique et météorologique, appelant les citoyens à la vigilance.
Malgré ces efforts, de nombreux habitants estiment que ces épisodes se répètent trop souvent. «On ne peut pas continuer à vivre avec cette peur chaque année», confie un riverain. «Il faut des solutions durables, pas seulement des interventions après coup».
Alors que les récentes pluies donnent l’illusion de s’estomper ces derniers jours, Salé panse encore ses plaies entre dégâts matériels, fatigue morale et interrogations sur l’avenir. Mais il n’en demeure pas moins que cette semaine pluvieuse a ravivé le débat sur la résilience urbaine et la nécessité de renforcer les infrastructures face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.
