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International

Incendies de forêts : 82 millions d’hectares partis en cendre en dix ans


Rédigé par L'Opinion Jeudi 27 Juillet 2023

Environ 82 millions d'hectares de zones forestières ont été détruits par des incendies de forêts au cours des dix dernières années. L’Australie, la Russie, le Canada et les États-Unis ont payé le plus lourd tribut.



Selon les données du site web "Global Forest Watch", qui compile des données sur les incendies de forêt dans le monde, 82 millions d'hectares de surface forestière ont brûlé dans le monde au cours des dix dernières années, tandis que la plus grande perte de surface forestière a été enregistrée en 2016 avec la destruction de 9,63 millions d'hectares.
Les plus grands incendies de ces dix dernières années ont eu lieu dans des pays tels que l'Australie, la Russie, le Canada et les États-Unis.
 
12 millions d’hectares brulés au Canada
 
Actuellement, au Canada, le compteur des hectares brûlés depuis le début de l’année augmente avec une régularité effarante, cinq millions à la mi-juin, dix millions un mois plus tard, et, il y a quelques heures, la barre symbolique des douze millions a été dépassée.
C’est comme si la superficie entière de la Corée du Nord était en flammes. Plus de 1.000 feux brûlent actuellement dans le pays, dont 657 hors de contrôle, et la province francophone du Québec est particulièrement touchée, avec cinq millions d’hectares brûlés en sept mois.

Cette saison des feux de forêt au Canada est la pire depuis le début des relevés dans le pays, alors même qu’elle n’est pas encore terminée. Certains méga-feux, comme celui de Donnie Creek en Colombie-Britannique, dans le nord-ouest, brûleront des mois encore, voire des années : ils pourraient ressurgir au printemps prochain, après avoir passé l’hiver à brûler sous terre.
 
Un tribut environnemental exorbitant
 
Le coût environnemental, lui, est énorme. La forêt boréale, l’écosystème forestier qui ceinture le pôle Nord de la Russie au Canada, n’est pas habituée à brûler avec une telle intensité et une telle fréquence. Il faudra des années pour qu’elle s’en remette, à condition qu’une autre saison catastrophique ne vienne la déstabiliser de nouveau. Les incendies participent également au dérèglement climatique, en rejetant des quantités toujours plus grandes de carbone dans l’atmosphère.

Selon les données publiées par le ministère canadien des ressources naturelles et le Centre interagences des feux de forêt (CIFFC), les incendies de forêt au Canada, qui ont débuté en mai 2023 et sont toujours en cours, comptent déjà parmi les plus importants incendies de forêt de ces dix dernières années.

Alors que plus de 155.000 personnes au Canada ont dû évacuer leur domicile à cause des incendies et de la fumée depuis le début de l'année, la fumée des incendies a atteint de nombreuses villes des États-Unis, en particulier New York, et a eu des répercussions négatives sur la vie des habitants.

Aux États-Unis, qui sont chaque année le théâtre d'incendies de forêt, notamment dans l'État de Californie, l’année 2020 a été marquée par le plus grand incendie de forêt de ces dix dernières années.

Le département californien des forêts et de la protection contre les incendies aux États-Unis a annoncé que plus de 1,7 million d'hectares ont brûlé dans les incendies de forêt qui ont eu lieu dans l'État au cours de la saison des incendies 2020.

Mais le record des surfaces de forêts détruites par les flammes revient à la Russie. Selon The Guardian, les plus grands incendies de forêt en Russie au cours des dix dernières années sont ceux qui ont détruit plus de 18,16 millions d'hectares de terres forestières en 2021.
Ces incendies ont dépassé le plus grand incendie de forêt du pays en 2012, qui avait détruit 18,11 millions d'hectares.

Sur les 82 millions d’hectares de forêts détruits par le feux en dix ans, plus de 36 millions d’hectares étaient partis en flammes en Russie en deux années seulement, 2012 et 2021.

Les pays méditerranéens luttent contre chaleurs et incendies

Une nouvelle hausse du mercure étouffe mercredi la Grèce et les autres pays touristiques de la zone méditerranée aux prises avec des incendies qui laissent derrière eux un lourd bilan humain et environnemental.

"Nous vivons des jours d'été dangereux, comme neuf autres pays méditerranéens", a déclaré le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias, dans une allocution télévisée.
"Des températures très élevées et des vents intenses ont créé des fronts de feu de plusieurs kilomètres", a expliqué M. Kikilias, ajoutant que les équipes travaillaient dans un état de "fatigue inconcevable".

"C'est l'enfer ici. Il y a quatre fronts différents [...] qui s'étendent sur dix kilomètres", a relevé Dorothea Kolindrini, vice-gouverneure de Magnésie, à la télévision publique ERT.
En Italie, au moins cinq personnes ont trouvé la mort dans des incendies en Sicile et de violents orages au nord, qui pourraient inciter le gouvernement à décréter l'état d'urgence dans les régions les plus touchées.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les flammes longer une autoroute devant des voyageurs interloqués près de Syracuse, tandis qu'un impressionnant orage supercellulaire près de Vérone (nord) a été capturé par des internautes.

En Croatie, un feu s'est déclaré mercredi près de Dubrovnik, haut lieu historique et touristique.

Dans l'île de Corse (sud-est de la France), les pompiers ont lutté toute la nuit contre un virulent incendie et la situation s'améliorait mercredi matin.

Au Portugal, où les feux avaient déjà consumé l'année dernière plus de 110.000 hectares, huit pompiers ont été blessés et des centaines d'autres restaient mobilisés mercredi pour éviter la propagation d'un feu de forêt qui a éclaté la veille dans les environs de la station balnéaire touristique de Sintra.

En Algérie, de violents incendies qui ont ravagé le nord-est de l'Algérie sont éteints mercredi, après avoir fait 34 morts et décimé des familles notamment près de Toudja, où 16 personnes ont été brûlées vives dans leur fuite.

Les scientifiques du groupe World Weather Attribution (WWW) estiment que les vagues de chaleur qui ont frappé certaines parties de l'Europe et de l'Amérique du Nord ce mois-ci sont dues aux changements climatiques dus à l'activité humaine.



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