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Importation du chlorure de potassium : Tahraoui plaide non coupable face au réquisitoire de l’opposition


Rédigé par L'Opinion Jeudi 20 Novembre 2025

Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine tahraoui, et le directeur de l’Agence marocaine des médicaments, se sont longuement expliqués devant les députés lors d’une audition à la commission des secteurs sociaux à propos de la production et l’importation exceptionnelle du chlorure de potassium suite à la polémique déclenchée par les accusations d’Abdellah Bouanou. Les députés ont pris acte des détails inédits livrés par les deux responsables qui assurent que les procédures réglementaires ont été scrupuleusement respectées. Détails.



Importation du chlorure de potassium : Tahraoui plaide non coupable face au réquisitoire de l’opposition
 

Le Parlement reste mouvementé par des débats houleux depuis que l’opposition a fait éclater la polémique sur des prétendus soupçons de conflits d’intérêt liés à l’importation du chlorure de potassium, un traitement indispensable dans les services de réanimation et de cardiologie.

 

Le député du PJD, Abdellah Bouanou, avait accusé en pleine discussion du PLF 2026 le ministère de tutelle d’avoir favorisé une société dans un marché d'importation du médicament en question au mépris des procédures légales, laissant planer le soupçon de délit d’initié et de prise illégale d’intérêts.

 

Malgré un démenti officiel, le ministère de la Santé et de la protection sociale a jugé de s’expliquer devant les députés pour éteindre le feu de la controverse. Le ministre de tutelle, Amine Tahraoui, s’est confié longuement devant la commission des secteurs sociaux lors de cette audience tenue à l'initiative du gouvernement. Les accusations sont si graves qu’il fallait une mise au point définitive et claire.

 

Accompagné du directeur de l’Agence marocaine des médicaments, Samir Ahid, il a donné sa version des faits de façon circonstanciée.

 

Le ministre plaide non coupable. “Nous n’avons rien à cacher”, a-t-il affirmé. Tous les achats de médicaments se font en conformité avec les règles en vigueur. Le ministre a insisté sur le fait que les marchés passés par son département sont publiés en toute transparence dans le portail officiel des marchés publics et font l’objet d’un contrôle strict.

 

Pour ce qui est de l’acquisition du chlorure de potassium, à l'origine de la polémique actuelle, Tahraoui a donné une version différente de celle d’Abdellah Bouanou. A la base, il s’agit d’un marché d'approvisionnement accordé à une société locale à l'issue d'un appel d'offre rigoureux.

 

Une partie de l’opposition reste intimement convaincue qu’il y aurait un conflit d’intérêt. Une accusation que la tutelle rejette ardemment. Amine Tahraoui a rappelé que les marchés sont conclus avec les entreprises et non pas avec des personnes physiques dans le cadre du décret relatif aux marchés publics qu’il appartient, selon lui, au législateur de perfectionner s’il le juge nécessaire.

 

La polémique tourne autour d’une supposée suspension du la production locale qui aurait contraint le ministère à l’importer la substance susmentionnée en urgence par des autorisations exceptionnelles.

 

Le directeur de l’AMMPS est revenu sur cet épisode. Selon lui, la production locale d’injectables a en effet été troublée par la reconstruction de l'unité industrielle du fabriquant. La nouvelle unité a pris un tel retard à démarrer qu’il y a eu pression sur les stocks de sécurité du médicament, fixé à trois mois.

 

Le stock est géré par Promopharm a commencé à dégringoler significativement de 2024 à 2025. Entretemps, le laboratoire Sothema, qui dispose également d’une autorisation de mise en marché, a poursuivi la production. Mais, le stock restait insuffisant pour répondre aux besoins.

 

Pour faire face à la forte pression sur les stocks déjà sous tension durant cette période transitoire, il y a eu recours à l’importation à titre exceptionnel dans le cadre de l’article 7 de la loi 17-04 relative à l’importation des médicaments non disponibles.

 

L’importation est justifiée dans ce cas par un tas de raisons dont la situation d’urgence qui met en péril la vie des citoyens, en l'occurrence l’effet que pourrait avoir le risque de déficit sur les patients atteints de troubles cardiaques puisqu’il n’y a pas de substance alternative au KCL.

 








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