Lundi, le jardin de la résidence de France grouille de monde. Diplomates, artistes, hommes d’affaires, hauts responsables, ministres, près de 2500 personnes ont assisté à la célébration du 14 juillet. Une cérémonie aux allures d’une Garden party parisienne. Féru de littérature, l'ambassadeur de France, Christophe Lecourtier a fait une déclaration d’amour à l’amitié franco-marocaine, cette relation d'exception qui résiste aux soubresauts et qui s’est rénovée après la dernière visite du président Emmanuel Macron au Maroc. Quelques mois plus tard, le bilan de la réconciliation fait rêver. Christophe Lecourtier s’est réjoui d'une “remontada”.
“Ensemble, Maroc et France, nous n’avons pas peur de l’ambition. Nous sommes résolus à ‘faire grand’. Dans un monde en crise, dans une région qui se cherche, nous allons construire quelque chose de tout à fait unique, a-t-il déclaré dans un discours ponctué de références littéraires.
Après avoir reconnu la marocanité du Sahara, la France a joint les paroles aux actes à tous les niveaux de sorte à ce que sa position soit perceptible et concrète. Un message que le diplomate a pris soin de transmettre. Visites de hauts responsables, dont le président du Sénat, Gérard Larcher et la ministre de la Culture, Rachida Dati, aux provinces du Sud, extension des investissements français au Sahara, élargissement des services consulaires… Paris s’est acquitté de ses engagements.
«Au Sahara, la France a joint le geste à la parole dans tous les domaines de la coopération: éducation, culture, économie, projets de développement, visas. Dès cette année, les résidents des provinces du Sud auront accès aux mêmes services, aux mêmes appuis de notre part que ceux des autres régions marocaines», a poursuivi M. Lecourtier.
Le diplomate a comparé les relations franco-marocaines à un livre dont les pages foisonnent où "tout ce qui s’écrira trouvera sa traduction concrète”. A ses yeux, ce qui s’écrit avec le Maroc est le plus important engagement que prend la France avec une autre nation extra-européenne. Une bonne façon de rendre hommage à l’axe Paris-Rabat qui n’a nul autre pareil. Ce axe est si vital aux de M. Lecourtier dans un monde "livré aux architectes du chaos" où le droit et le multilatéralisme n’ont jamais été si menacés.
C’est pour cela que le Maroc est considéré comme une chance pour l’Europe. “Quelle chance pour l’Europe d’avoir le Maroc comme voisin”, s’est réjoui l'ambassadeur.
Par ailleurs, cette relation d’exception se traduit également sur le plan consulaire sachant que “ le poste de Rabat est devenu le premier du réseau français dans le monde en nombre de visas délivrés”, comme l’a fait savoir le consul général de France à Rabat, Olivier Ramadour.
