L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Heures de travail : les enseignants et la tutelle reviennent au dialogue


Rédigé par Mina El Khodari Mercredi 19 Novembre 2025

Alors que la polémique enfle autour de la réduction des heures de travail à l’école, le ministère de l’Éducation nationale et les centrales syndicales se réuniront ce jeudi 20 novembre. Détails des dossiers sur la table du dialogue.



 


Le dialogue est de nouveau relancé entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats les plus représentatifs du secteur. En effet, la tutelle a convoqué les centrales syndicales pour une réunion de la Commission technique commune, ce jeudi 20 novembre, en vue de discuter de la mise en œuvre du Statut des enseignants, entre autres actualités qui font débat dans le secteur.

 

Cette réunion, à laquelle prendront part des responsables de l’Administration centrale, constitue l’occasion de faire le point sur le rythme de mise en œuvre des accords des 10 et 26 décembre 2023, ayant abouti au Statut unifié en vigueur des enseignants et à l’octroi d’une revalorisation salariale de 1.500 dirhams pour le même corps.

 

En préparation à cette rencontre, les centrales syndicales devaient tenir, mercredi, une réunion de concertation afin d’élaborer une position unifiée pour répondre au ministre de tutelle, Mohammed Saâd Berrada, particulièrement à sa déclaration controversée concernant la réduction des heures de travail à l’école. Au Parlement, il a écarté toute possibilité de revoir à la baisse les heures de classe à l'école à l’heure actuelle, avançant qu’il s’agit d’une mesure contre-productive pour le corps enseignant et pour l’école. Cela d’autant plus qu’il ne cesse, a-t-il dit, d’inciter les enseignants à redoubler d’efforts pour faire hausser le niveau des élèves dans le cadre des heures supplémentaires.


Cette déclaration a suffi à réveiller des braises assoupies, ravivant les inquiétudes quant à une possible résurgence des tensions entre la tutelle et le corps enseignant après une période d’accalmie. Pour les syndicats de l’Education nationale, la position affichée par le ministre constitue un retour en arrière dans un processus de réforme de longue haleine, ayant abouti notamment à l’adoption du Statut des enseignants.


« Ce dernier stipule que la Commission permanente chargée du renouvellement et de l’adaptation continue des curricula, programmes et formations des différentes composantes du système d’éducation, installée en 2024, donnera son avis par rapport à l’allégement des heures de classes et de travail dans tous les cycles, conformément à l’accord signé entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats les plus représentatifs du secteur », explique le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement affilié à la Confédération Démocratique du Travail (CDT), Younes Firachine, qui met en garde contre toute tentative de faire fi du texte.


Les indemnités des enseignants se font attendre


Selon lui, si la moyenne de 41 heures par semaine, adoptée dans certains pays, inclut à la fois les heures de classe et le temps consacré à la préparation des cours ainsi qu’à la correction des travaux des élèves, le volume horaire en classe au Maroc avoisine, à lui seul, 30 heures, sans compter les tâches effectuées en dehors de l’établissement. Firachine estime que ce niveau est excessif, tant pour l’élève que pour l’enseignant. Il plaide donc pour une réduction du temps de présence en classe à 26 heures, afin de permettre aux élèves de suivre leurs cours dans de meilleures conditions et de disposer de temps pour des activités parascolaires favorisant leur épanouissement.


La réorganisation de l’emploi du temps, pendant la journée, est également requise selon le syndicaliste en vue d’améliorer la performance de l’élève. Des études ont montré que les enfants apprendraient mieux le matin et seraient inutilement fatigués par des journées trop longues.
 

Outre la question des heures de travail, les syndicats comptent faire pression sur la tutelle pour accélérer le versement de l’indemnité complémentaire au profit des enseignants du primaire, du collège et des cadres spécialisés, en plus du versement des indemnités des enseignants exerçant dans les zones éloignées. Pour sa part, la Fédération Nationale de l’Enseignement insiste sur la nécessité de débloquer tous les dossiers en suspens avant le mois de mars prochain, eu égard de la particularité de l’année prochaine, soulignant que « le corps syndical n’acceptera aucun report de ces dossiers prioritaires ».

 








🔴 Top News