Insalubrité, désorganisation, insécurité, la gare routière de la métropole s’est ravalée depuis un certain temps à une situation lamentable. Une centaine de migrants de l’Afrique subsaharienne, des mendiants et des sans-abris y ont élu domicile. Pour faire face à cette situation, la Commune de Casablanca a tenu, lundi 06 mars, une réunion avec les professionnels du transport. L’objectif étant de convenir de solutions pour les maux dont pâtit Ouled Ziane, et par delà améliorer les services offerts aux voyageurs, tout en examinant des alternatives pour préserver la dignité des migrants occupant les lieux.
«L’état actuel de la gare n’est pas du tout acceptable. Nous comptons, à travers notre plan d’action améliorer cette situation», nous a indiqué le vice-président du Conseil communal de Casablanca, Moulay Ahmed Afilal, notantque la Commune a consacré un budget importantà cet objectif.
Le responsable a relevé que la gare Ouled Ziane est en butte à plusieurs insuffisances notamment en termes d’équipements, d’éclairage, d’organisation, de gestion des voies de sortie et d’entrée, sans pour autant oublier l’insalubrité due aux comportements irresponsables de certains passagers mais également de certains transporteurs.
Pour remédier à cette situation, la Commune entend équiper la gare et ses alentours, notamment en projecteurs et réseau d’éclairage propres à renforcer la sécurité des lieux.
Quant à la problématique de la propreté, la Commune veillera à l’équipement de la gare en bacs de poubelle nécessaires étant donné les insuffisances constatées en la matière. Répondant à cet appel, « la société ARMA Environnement a diligenté effectivement l’installation de poubelles bien que cela n’entre pas dans ses prérogatives», selon la source.
Il est également question, selon notre interlocuteur, d’œuvrer à l’aménagement de voies de passage de la gare à travers l’ouverture d’autres passages consacrés à la sortie et à l’entrée. En outre, le responsable a souligné l’importance de remédier à l’indisponibilité de guichets de billets.
Entre autres anomalies, le responsable a déploré le fait que les magasins implantés au sein de la gare ne paient pas leurs frais de loyer depuis longtemps. Idem pour « la station d’essence sur place que ne paie pas ses frais. C’est honteux », s’insurge-t-il.
Fin du calvaire des migrants subsahariens
Dans l’attente d’un centre dédié à cette catégorie, les autorités locales, en coordination avec la Commune de la ville, a d’ores et déjà commencé à libérer la gare et ses alentours des migrants irréguliers sur place. L’objectif étant de «de libérer la gare de tout élément qui puisse contribuer à la perturbation de l’agencement de l’espace ou porter atteinte à la sécurité des passagers », explique Afilal faisant savoir qu’une Commission spéciale verra le jour pour se pencher sur toutes ces problématiques.
