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France- Palestine : Des parlementaires appellent à reconnaitre la Palestine et à sanctionner Israël


Vendredi 17 Juillet 2020

Des parlementaires français ont appelé Macron à reconnaitre la Palestine. Les Belges les avaient précédés dans une démarche similaire il y a 3 semaines.



France- Palestine : Des parlementaires appellent à reconnaitre la Palestine et à sanctionner Israël
Plus d’une centaine de parlementaires français de toutes tendances ont appelé mercredi le président Emmanuel Macron à reconnaître l’Etat de Palestine et ont réclamé des sanctions internationales face au projet du gouvernement israélien d’annexion de pans de la Cisjordanie occupée.

«Il faut une forte mobilisation face à ce projet dangereux, pour les Palestiniens, pour Israël et pour la paix au Moyen-Orient», a affirmé en conférence de presse le député Hubert Julien-Laferrière (groupe EDS, transfuges du parti présidentiel LREM issus de son aile gauche), à l’initiative du texte.

Le gouvernement israélien avait fixé au 1er juillet la date à partir de laquelle il pourrait se prononcer sur la mise en œuvre du plan américain pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l’annexion par Israël de la vallée du Jourdain et de colonies juives établies en Cisjordanie, un territoire palestinien que l’Etat hébreu occupe depuis 1967.

«Face à cette menace imminente, nous appelons à une reconnaissance par les 27 Etats membres de l’Union européenne de l’Etat de Palestine. A défaut, cette reconnaissance doit pouvoir se faire de manière unilatérale par la France», ont expliqué ces députés et sénateurs dans une tribune récente au quotidien Le Monde.

«Aujourd’hui, le statu quo n’est plus possible, le futur Etat de la Palestine est en train de devenir un Bantoustan. Il faut, à l’instar de plus de cent pays dans le monde et d’une dizaine de pays européens, reconnaître l’Etat de Palestine parce que la colonisation est interdite par le droit international, même si on n’est pas aux premières violations du droit international par Israël», a ajouté mercredi M. Julien-Laferrière, vice-président du groupe d’études France-Palestine.

« Chacun parle de la reconnaissance de deux Etats et n’en reconnaît qu’un seul »

Pour les locataires du palais Bourbon, il faut «maintenir la pression» pour que «l’État d’Israël ne commette pas l’irréparable».

«Il y eut une période où la question palestinienne mobilisait», a rappelé le député MoDem (centre) Bruno Joncour, regrettant «l’indifférence» actuelle. «Depuis plusieurs décennies, chacun parle de la reconnaissance de deux Etats et n’en reconnaît qu’un seul», a déploré le président du groupe d’étude France-Palestine.

Le sénateur Gilbert Roger, président du groupe d’amitié FrancePalestine du Sénat, a indiqué que le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian leur avait assuré que «la France n’accepterait pas tout ou partie d’une petite colonisation». Par ailleurs, rappelons qu’il y a moins d’un mois, le parlement belge avait adopté, avec 101 voix pour et 39 abstentions une résolution qui demande au gouvernement de préparer une liste de « contre-mesures « en cas d’annexion par Israël d’une partie des territoires palestiniens. Une autre résolution demandant que la Belgique reconnaisse l’État de Palestine a en revanche été renvoyée en commission, après le dépôt d’amendements de dernière minute.

Le groupe Ecolo-Groen a rédigé une résolution qui demande au gouvernement belge de prendre des initiatives pour empêcher cette annexion. La Belgique devrait « jouer un rôle de premier plan aux niveaux européen et multilatéral en vue de l’élaboration d’une liste de contre-mesures efficaces destinées à répondre de manière proportionnelle à toute annexion israélienne du territoire palestinien occupé «, dit le texte.

On sait que la question divise les pays européens, entre ceux qui préconisent une attitude de fermeté à l’égard d’Israël, ceux qui refuse d’envisager toute sanction, et ceux qui cherchent à limiter la réaction européenne. La résolution prévoit que, s’il n’y a pas d’accord au niveau européen, la Belgique devrait chercher à mettre sur pied une « coalition entre États membres partageant les mêmes idées «, pour élaborer une réponse commune

« Il ne s’agit pas du combat d’un camp contre l’autre «, a expliqué le député Ecolo Simon Moutquin. « Il s’agit de défendre le droit international. Il n’y a pas d’équidistance à respecter dans ce combat-là. « Pour lui, la résolution poursuit deux objectifs : « D’une part, envoyer un message au gouvernement israélien : ne franchissez pas cette ligne rouge. D’autre part, redonner un peu d’espoir aux Palestiniens qui subissent une injustice depuis des décennies».

Quant au projet de résolution, porté par le PS, demandant au gouvernement belge « de reconnaître formellement l’État de Palestine à côté de l’État d’Israël «, il a été reporté au dernier moment suite au dépôt par le Mouvement Réformateur (MR) d’amendements de dernière minute qui modifiaient substantiellement le texte. 



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