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France : Les étudiants marocains face à la hausse des frais de rentrée


Rédigé par Houda Belabd Mercredi 17 Août 2022

Au total, près de 45.000 étudiants marocains étaient inscrits en France lors de l'année universitaire 2020-2021 formant, ainsi, la première communauté estudiantine. Compte tenu de la conjonction inflationniste, les frais de rentrée augmenteront considérablement lors de la rentrée prochaine.



Quid de l'augmentation des frais de scolarité en France. Photo: droits réservés.
Quid de l'augmentation des frais de scolarité en France. Photo: droits réservés.
En raison des répercussions de la crise sanitaire et de l’inflation, prévient mardi la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), qui publie son baromètre annuel, les étudiants universitaires marocains et ceux d’autres nationalités devront affronter une nouvelle augmentation de frais d’inscription
 
« On n'a jamais connu une telle augmentation d'une année à l'autre », a alerté Paul Mayaux, président de la FAGE, première organisation étudiante, lors d'une conférence de presse. Cette hausse est, en effet, la plus forte enregistrée par l'indicateur, publié pour la 20ème année consécutive.
 
Selon leur baromètre, le coût de la rentrée scolaire, qui intègre les frais de rentrée et les frais de vie courante, augmente de 7,38% en 2022 par rapport à 2021 (contre une hausse de 1,32% à la rentrée 2021), portant le coût moyen à 2.527,01 euros par étudiant.
 
En cause: la « véritable flambée » des frais de rentrée qui connaissent cette année une augmentation de 13,04% pour un coût moyen de 1.307,20 euros. En détail, les frais liés au matériel pédagogique s’élèvent  de 15,82%, les frais d'assurance logement de 11,83% et les complémentaires santé de 32,21%. Un étudiant devra donc s’acquitter en moyenne 411,13 euros pour sa couverture santé pour l'année scolaire 2022-2023.
 
La hausse du prix des complémentaires était calculée en raison notamment du déploiement du plan 100% santé avec le reste à charge zéro et de l'effort réalisé par les mutuelles en raison de la pandémie, explique Anne-Laure Syrieix, vice-présidente de la FAGE chargée des affaires sociales. « Mais on ne s'attendait pas à une telle augmentation ».
 
Quant aux frais de vie courante (loyer, alimentation, transports, loisirs...), ils augmentent globalement de 1,92% en raison de la hausse générale du coût de la vie, pour un coût moyen de 1.219,82 euros.
 
Pour limiter ces obstacles, le gouvernement français a déjà annoncé la revalorisation des bourses sur critères sociaux de 4% et des aides au logement de 3,5%, ainsi que le prolongement du ticket restaurant universitaire à 1 euro pour les étudiants les plus précaires, mais « ce n'est pas assez, c'est évident », prévient la vice-présidente de la FAGE, qui rappelle que l'inflation était estimée en juillet à 6,1% sur un an.
 
La fédération française demande des mesures « fortes, structurelles et durables » comme une réforme du système des bourses ou encore l'élargissement de la complémentaire santé solidaire aux étudiants boursiers. « On a eu 55% d'augmentation du coût de la rentrée en vingt ans, tandis que les bourses n'ont augmenté que de 33% », relève Paul Mayaux.
 
Lundi, le syndicat étudiant Unef avait estimé à 6,47% l'augmentation du coût de la vie étudiante pour l'année à venir, soit une dépense supplémentaire de 428,22 euros pour l'année.
 
Aussi, l’inflation mine le moral et plombe le budget de rentrée des écoliers. Les familles s'adaptent en réutilisant, à titre d’exemple, les fournitures des années précédentes, montre une étude de la Confédération syndicale des familles (CSF) publiée mardi.
 
En outre, l'allocation de rentrée scolaire (ARS), versée en partie ce mardi sous conditions de ressources pour payer les fournitures scolaires des enfants de 6 à 18 ans, bénéficie cette année d'une revalorisation de 4%.
 
 Pour rappel, une mesure a été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe en novembre 2018, dans le cadre d’un programme d’attractivité pour les étudiants étrangers intitulé « Bienvenue en France ». Dès la rentrée 2019, les étudiants non-résidents en Union européenne étaient appelés à payer 2.770 euros de frais d’inscription en licence contre 170 euros appliqués aujourd’hui. Pour le master, les frais de rentrée étaient passés de 243 euros à 3.770 euros.
 
Rappelons aussi qu’en France, le nombre d’étudiants marocains inscrit en deuxième et troisième cycle de l’enseignement supérieur dépasse les 44.000.
 








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