Élégant et iconique, le caftan a traversé les siècles en portant l’empreinte de grandes civilisations impériales. Depuis son apparition au 12ème siècle sous la dynastie almohade, cette tenue, alors sobre et dépourvue d’ornements fastueux, a très tôt dépassé les frontières, servant même de vecteur diplomatique, consolidant alliances et relations entre puissances étrangères et empires orientaux. Autrement dit, le caftan constituait un marqueur civilisationnel commun, un élément de cohésion régionale, bien loin des tensions actuelles alimentées par nos voisins algériens dans le cadre d’une rivalité géopolitique vieille de cinquante ans.
La séance d’ouverture de la 20ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le 8 décembre 2025 à New Delhi, en est une illustration déplorable. La délégation algérienne a, une fois encore, tenté de contrer la candidature du Maroc à l’inscription du caftan au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, avant que le Bureau du Comité ne tue dans l’œuf des manœuvres jugées déplacées par les États membres. Car bien que le caftan soit une expression locale d’un héritage culturel multiple mais partagé entre les pays du Maghreb, il s’est, au Maroc, affiné, enrichi et transformé au fil des siècles et revêt aujourd’hui une singularité incontestable qu’il convenait de mettre en lumière et de distinguer de ses variantes algérienne, tunisienne ou libyenne. Cette singularité, que l’on retrouve aussi dans d’autres formes de patrimoine commun (gastronomie, musique, architecture), découle surtout de l’insularité culturelle du Royaume au sein d’un espace maghrébin certes commun, mais dont la diversité est trop souvent minimisée ou mal interprétée.
Et pour répondre aux polémiques qui circulent sur les réseaux sociaux, pour les Marocains, l’inscription du caftan à l’UNESCO n’a rien d’une démonstration de rivalité. Il s’agit avant tout de célébrer la particularité d’un Royaume millénaire, riche d’expressions patrimoniales et de savoir-faire d’une remarquable diversité.
C’est un hommage rendu à nos artisans et maîtres maâlems d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
La séance d’ouverture de la 20ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le 8 décembre 2025 à New Delhi, en est une illustration déplorable. La délégation algérienne a, une fois encore, tenté de contrer la candidature du Maroc à l’inscription du caftan au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, avant que le Bureau du Comité ne tue dans l’œuf des manœuvres jugées déplacées par les États membres. Car bien que le caftan soit une expression locale d’un héritage culturel multiple mais partagé entre les pays du Maghreb, il s’est, au Maroc, affiné, enrichi et transformé au fil des siècles et revêt aujourd’hui une singularité incontestable qu’il convenait de mettre en lumière et de distinguer de ses variantes algérienne, tunisienne ou libyenne. Cette singularité, que l’on retrouve aussi dans d’autres formes de patrimoine commun (gastronomie, musique, architecture), découle surtout de l’insularité culturelle du Royaume au sein d’un espace maghrébin certes commun, mais dont la diversité est trop souvent minimisée ou mal interprétée.
Et pour répondre aux polémiques qui circulent sur les réseaux sociaux, pour les Marocains, l’inscription du caftan à l’UNESCO n’a rien d’une démonstration de rivalité. Il s’agit avant tout de célébrer la particularité d’un Royaume millénaire, riche d’expressions patrimoniales et de savoir-faire d’une remarquable diversité.
C’est un hommage rendu à nos artisans et maîtres maâlems d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
