Depuis les premières heures de la matinée du samedi 19 juillet, un incendie s’est déclaré dans un massif forestier situé à proximité de la localité de Mellalyène, dans la préfecture de Tétouan. Aussitôt alertées, les autorités ont déclenché une vaste opération de lutte, mobilisant des brigades spécialisées, des unités de la Protection civile et quatre avions Canadair, dans une tentative d’enrayer la progression rapide des flammes.
Intervenant sur la chaîne 2M, Fouad El Assali, directeur des risques climatiques, environnementaux et du reboisement au sein de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), a confirmé la gravité du sinistre. Il a souligné l’impossibilité, à ce stade, d’évaluer avec précision l’étendue des dégâts, insistant toutefois sur la dangerosité du contexte climatique, caractérisé par des températures élevées et une recrudescence des foyers potentiels.
Intervenant sur la chaîne 2M, Fouad El Assali, directeur des risques climatiques, environnementaux et du reboisement au sein de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), a confirmé la gravité du sinistre. Il a souligné l’impossibilité, à ce stade, d’évaluer avec précision l’étendue des dégâts, insistant toutefois sur la dangerosité du contexte climatique, caractérisé par des températures élevées et une recrudescence des foyers potentiels.
Un été sous haute surveillance
L'incendie de Mellalyène intervient dans une période critique où les autorités redoublent de vigilance. Dès la mi-juillet, l’ANEF avait émis une alerte destinée aux populations des zones forestières dans trois provinces du Nord, en raison du risque accru de départs de feu liés aux conditions météorologiques extrêmes et à la sécheresse prolongée.
Cette situation n’est pas nouvelle : chaque été, les forêts marocaines, qui couvrent environ 12 % du territoire national, se retrouvent exposées à une combinaison de menaces naturelles et humaines. Sécheresse, canicules, imprudences, voire actes volontaires : les facteurs de déclenchement sont multiples et souvent difficiles à anticiper.
Une stratégie nationale renforcée
Pour faire face à ces risques récurrents, les autorités marocaines avaient lancé, le 16 mai dernier, un plan national ambitieux visant à renforcer la prévention et la réponse aux incendies forestiers. Doté d’un budget de 170 millions de dirhams, ce dispositif prévoit un déploiement plus rapide et plus coordonné des moyens humains, des aéronefs spécialisés et des outils de surveillance.
L’objectif affiché est clair : réduire significativement les délais d’intervention et limiter les surfaces impactées par les feux. Ce plan s’appuie également sur un maillage territorial renforcé et sur une implication directe des collectivités locales et des forces de sécurité, incluant la Gendarmerie royale, les Forces auxiliaires, la Protection civile, les Forces armées royales et les services forestiers.
Des résultats encourageants mais une menace persistante
Selon le dernier bilan publié par l’ANEF, le Maroc a enregistré en 2024 quelque 382 incendies de forêt, soit une baisse spectaculaire de 82 % par rapport à l’année précédente. Les feux ont touché environ 874 hectares, principalement des formations végétales herbacées secondaires ou saisonnières, ce qui limite leur impact écologique immédiat.
Cette amélioration notable est attribuée à une meilleure coordination interinstitutionnelle, mais aussi à des efforts soutenus en matière de sensibilisation auprès des populations vivant à proximité des zones boisées.