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Fake news : La HACA plaide pour un système de protection performant


Rédigé par Mariem LEMRAJNI Mercredi 28 Décembre 2022

A l’occasion du séminaire organisé, mardi 27 décembre, par le Forum marocain des jeunes journalistes, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc, Latifa Akharbach, s’est prononcée pour la mise en place d’un système de protection contre les fake news, qui pullulent dans la Toile.



Fake news  : La HACA plaide pour un système de protection performant
Dans ce cadre, Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle du Maroc, s’est exprimée sur ce phénomène qui s’est propagé à grande échelle dans le milieu médiatique, et a plaidé pour un fort engagement des professionnels dans la lutte contre la désinformation.

«La théorie du complot et la pratique de la désinformation médiatique et des fausses nouvelles sont devenues une affaire sérieuse qui nécessite de promouvoir un système médiatique basé sur la qualité et sur ce qui constitue la vocation du travail journalistique, en termes de recherche, d’examen de l’actualité et de mise en contexte de l’information» a affirmé la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA).

Dans ce contexte, elle a fait référence aux «recommandations» formulées par la «HACA» au début de la «pandémie de Coronavirus», après avoir détecté « une incitation aux réflexes de défiance et de scepticisme parmi les vaccinés et les non-vaccinés, créditant « la théorie du complot».

La présidente de la « HACA » estime qu’il faut mettre en place un système de protection coordonné et intégré ; et fédérer les efforts de tous les acteurs impliqués : responsables politiques, organismes de règlementation, spécialistes et professionnels de l’éducation, chercheurs, juristes, journalistes et autres.

Akharbach a souligné que l’objectif de cet engagement est de «mettre en place un système de protection coordonné et intégré, en promouvant une résistance à la désinformation en améliorant la capacité des médias à accéder et à diffuser les informations dans un esprit éthique et critique ».

Par ailleurs, les intervenants ont considéré que la diffusion de fausses nouvelles représente un stratagème usité pour tromper l’opinion publique et la pousser à adopter certaines positions basées sur de fausses informations, citant l’exemple de la pandémie de Covid-19, qui a représenté un exemple frappant pour déliter les comportements, que ce soit à propos de la propagation du Coronavirus ou de la vaccination des citoyens. Ces fausses nouvelles constituent de la sorte une menace réelle pour la santé publique.

Approché par le journal «L’Opinion », Abdelghani Berdi, chef de division du Conseil national des droits de l’Homme, a expliqué : « Il faut dire que l’ampleur et la vitesse avec laquelle la désinformation se propage de nos jours demeure un phénomène contemporain déclenché surtout par l’utilisation exponentielle de l’Internet et les NTIC (les nouvelles technologies de l’information et de la communication). Ces dernières ayant favorisé la prolifération de la désinformation, particulièrement via les médias numériques et les réseaux sociaux».

M. Berdi a rappelé que l’étude de l’impact de la technologie, des algorithmes et de l’intelligence artificielle sur les droits de l’Homme est érigée en tant qu’axe stratégique dans le travail du Conseil national des droits de l’Homme. Il a souligné que la lutte contre la désinformation et la mésinformation demeurent une priorité absolue, au regard des dangers et des graves conséquences qu’elles peuvent engendrer sur la démocratie et les droits de l’Homme, comme cela a d’ailleurs été constaté lors de la période pandémie Covid-19».

Selon Abdelghani Berdi, il faut investir davantage dans les “antidotes de la désinformation”, notamment l’éducation, le renforcement et la promotion du journalisme professionnel et la sensibilisation pour responsabiliser les citoyens et les doter des réflexes et outils leur permettant de mieux identifier la désinformation, notamment à travers l’alphabétisation numérique et l’éducation aux médias et à l’information.