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Exfiltration de Ghali : Rabat envisage la «rupture» avec l'Espagne


Rédigé par S.A Mercredi 2 Juin 2021

Après l’exfiltration de Brahim Ghali en Algérie, quelques heures seulement après sa comparution devant l'Audiencia Nacional, Rabat étudie l'option de la «rupture» avec l'Espagne, voire même l’expulsion de son ambassadeur au Maroc, selon El Espagnol.



Exfiltration de Ghali : Rabat envisage la «rupture» avec l'Espagne
Quelques heures après sa comparution devant l’Audiencia Nacional, le Chef du polisario Brahim Ghali s’est dirigé vers l’aéroport de Pamplune, où il aurait pris un avion commercial vers l’Algérie. Une opération rendue possible grâce à la décision du juge Santiago Pedraz, qui n’a pas procédé à la détention préventive, et ce, malgré les risques d'exfiltration pointés du doigt par la défense des victimes. A cet égard Rabat considère que l'Espagne « a facilité la fuite » du chef du polisario vers l'Algérie, selon le site d’information El Espagnol, soulignant que le Maroc prépare une réponse appropriée à cette décision, qui s’annonce dur.
 
Annonçant la tenue d’une réunion de très haut niveau à Fès, le site d’information, briefé par une source «très crédible» selon lui, souligne que cette réponse impliquerait l’expulsion de l’ambassadeur espagnol à Rabat. «Il s'agit d'une décision diplomatique exceptionnelle qui serait suivie par d'autres mesures drastiques» qui ne se consente que sur le volet diplomatique, sans déborder sur les relations économiques, précise-t-on. Dans ce sens, il convient de noter que le Maroc a annoncé officiellement qu’il n’a aucun problème avec «le peuple espagnol, ses citoyens, ses opérateurs économiques, ses acteurs culturels et ses touristes, qui sont accueillis chaleureusement en amis et en voisins au Maroc».
 
Cela dit, il ne serait pas du tout étonnant de voir une réaction pointue de Rabat, puisque Karima Benyaich, ambassadeure du Royaume à Madrid, avait déclaré que « le recours au même procédé pour l'exfiltration du dénommé Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est un choix pour le statu quo et l'aggravation de la crise ».