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Evénements de Nador-Mellilia : Le CNDH expose les raisons des décès


Rédigé par L'Opinion Mercredi 13 Juillet 2022

Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) écarte toute possibilité d’usage d’armes par les autorités marocaines. Détails.



Après les événements tragiques survenus le 24 juin dernier, suite à la tentative de quelque 2.000 migrants de traverser de Nador vers Mellilia, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a dépêché une mission d’information en vue de mener des entretiens avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités, la société civile et les migrants. Résultat : un rapport préliminaire de la mission d’information a été présenté mercredi 13 juillet, levant ainsi toute ambiguïté concernant certaines allégations qui visent à créer une confusion au sein de l’opinion publique, notamment concernant l’utilisation de balles réelles et des insuffisances en soins médicaux.

Tout en rappelant que cet incident a coûté la vie à 23 migrants, la commission écarte toute possibilité d’usage de balles réelles, notant que « les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique ».

Révélations du CNDH

La même source fait savoir que « les forces de l'ordre ont eu recours au gaz lacrymogène et autres armes non létales pour faire face aux tentatives massives », soulignant qu’« aucune des personnes décédées lors de la tentative de franchir la clôture n'a été enterrée ».

Les victimes interviewées ont « unanimement soutenu qu’il n’y a pas eu de recours aux balles, que les forces de l’ordre ont utilisé des matraques et du gaz lacrymogène », assurent les enquêteurs.

Selon les informations recueillies de la part d'organisations non gouvernementales, ladite commission invoque « l'hypothèse de survenance de violences derrière la clôture en raison de la réticence ou de l'hésitation des autorités espagnoles à fournir l'assistance et les secours nécessaires ». Et ce, « malgré les bousculades et l'accrochage des migrants devant les portes tourniquets restées hermétiquement fermées, ce qui a eu pour effet probable une aggravation du nombre de décès et de blessées ».

« L'autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas », précise-elle.

Pour ce qui est des traitements médicaux, la commission d’information assure que « les soins médicaux nécessaires ont été apportés aux blessés et les interventions chirurgicales ont été assurées au Centre Hospitalier Régional de Nador et au CHU Mohammed VI d’Oujda ».

Le CNDH souligne, par ailleurs, l'importance de l’approfondissement de l’enquête judiciaire pour inclure l’ensemble des aspects des affrontements et appelle à une révision des mesures de maintien de l'ordre dans la zone de clôture.









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