
Les crises ont ce caractère cruel d’enrichir davantage les riches et d’enfoncer les pauvres dans la misère. Après le choc du Covid, la guerre en Ukraine et, plus récemment, les tensions au Moyen-Orient, l’économie mondiale - et par ricochet la nôtre - est entrée dans une spirale inflationniste dont la première victime reste le citoyen lambda.
En témoigne les chiffres dévoilés par le HCP faisant état de l’évolution alarmante du nombre de personnes exposées à la pauvreté économique, particulièrement en milieu urbain, pourtant censé être le moteur de croissance du pays. En trois ans, le nombre de personnes exposées à la pauvreté est passé de 2,6 à 4,75 millions, avec une progression annuelle de près de 24 %. Une statistique glaçante, révélée à peine deux semaines après le rapport du cabinet Henley &Partners qui place le Maroc au 3ème rang africain en nombre de grandes fortunes, avec 7.500 millionnaires, 35 centi-millionnaires et 4 milliardaires. Pour caricaturer l’écart, un Smigard devrait travailler quelque 154 ans pour gagner ce que l’un de ces milliardaires encaisse en douze mois. De quoi balayer les espoirs d’un État social et équitable, notamment pour une jeunesse bercée par les mirages de « l’Instagram dream ».
Il est vrai que la richesse accumulée par nos élites économiques est parfois le fruit d’un dur labeur, parfois de pratiques moins avouables, et qu’il serait donc injuste de les blâmer pour leur argent. Sauf que dans un pays qui revendique à la fois l’idéal d’un État social et les valeurs islamiques d’entraide et de dignité pour tous, quelques ajustements s’imposent.
Au premier rang figure le système fiscal qui continue de pressurer les petits salariés et fonctionnaires, tandis que des milliards échappent aux radars de l’administration. Et si les drames, comme celui d’Al-Haouz, ont montré que la solidarité pouvait être imposée à presque toute la population active, pourquoi ne pas aller plus loin, en instaurant une surtaxe temporaire de solidarité sur les plus grandes fortunes, dont les fins limiers de la finance du ministère de l’Economie et des Finances pourraient définir les mécanismes ? À cela s’ajoute l’impôt sur la fortune, attendu depuis des années, mais, hélas, absent des débats de l’Hémicycle. Il est donc temps d’en nir avec ce manque de rééquilibrage, qui menace intensément la stabilité sociale de notre pays.
En témoigne les chiffres dévoilés par le HCP faisant état de l’évolution alarmante du nombre de personnes exposées à la pauvreté économique, particulièrement en milieu urbain, pourtant censé être le moteur de croissance du pays. En trois ans, le nombre de personnes exposées à la pauvreté est passé de 2,6 à 4,75 millions, avec une progression annuelle de près de 24 %. Une statistique glaçante, révélée à peine deux semaines après le rapport du cabinet Henley &Partners qui place le Maroc au 3ème rang africain en nombre de grandes fortunes, avec 7.500 millionnaires, 35 centi-millionnaires et 4 milliardaires. Pour caricaturer l’écart, un Smigard devrait travailler quelque 154 ans pour gagner ce que l’un de ces milliardaires encaisse en douze mois. De quoi balayer les espoirs d’un État social et équitable, notamment pour une jeunesse bercée par les mirages de « l’Instagram dream ».
Il est vrai que la richesse accumulée par nos élites économiques est parfois le fruit d’un dur labeur, parfois de pratiques moins avouables, et qu’il serait donc injuste de les blâmer pour leur argent. Sauf que dans un pays qui revendique à la fois l’idéal d’un État social et les valeurs islamiques d’entraide et de dignité pour tous, quelques ajustements s’imposent.
Au premier rang figure le système fiscal qui continue de pressurer les petits salariés et fonctionnaires, tandis que des milliards échappent aux radars de l’administration. Et si les drames, comme celui d’Al-Haouz, ont montré que la solidarité pouvait être imposée à presque toute la population active, pourquoi ne pas aller plus loin, en instaurant une surtaxe temporaire de solidarité sur les plus grandes fortunes, dont les fins limiers de la finance du ministère de l’Economie et des Finances pourraient définir les mécanismes ? À cela s’ajoute l’impôt sur la fortune, attendu depuis des années, mais, hélas, absent des débats de l’Hémicycle. Il est donc temps d’en nir avec ce manque de rééquilibrage, qui menace intensément la stabilité sociale de notre pays.