L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Espagne : Un premier bateau chargé de vivres en route pour Gaza


Rédigé par L'Opinion avec AFP Mardi 12 Mars 2024

Un premier bateau espagnol chargé de vivres a quitté Chypre mardi pour la bande de Gaza assiégée, où la guerre entre Israël et le Hamas fait rage sans espoir de trêve pendant que la population au bord de la famine attend désespérément de l'aide.



Le Qatar, principal pays médiateur dans la guerre déclenchée le 7 octobre, a estimé mardi qu'Israël et le mouvement islamiste palestinien n'étaient "pas près d'un accord" sur une trêve, même si les négociations se poursuivent.
 
De nouveaux bombardements israéliens ont visé Rafah, refuge pour des centaines de milliers de déplacés dans le sud du territoire palestinien, ainsi que la ville voisine de Khan Younès et la ville de Gaza, dans le nord, selon un journaliste de l'AFP dans la bande de Gaza.
 
Les frappes ont fait au moins 72 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
 
Alors que le monde musulman est entré dans le mois sacré de jeûne du ramadan, les habitants de Gaza s'étaient rassemblés lundi soir sans joie, autour de maigres repas, pour une première rupture quotidienne du jeûne.
 
"Ce ramadan n'a pas le goût d'un ramadan. Il a plutôt le goût du sang, de la misère, de la séparation et de l'oppression", a témoigné une Palestinienne déplacée à Rafah, Oum Mohammed Abou Matar.
 
Face à l'urgence humanitaire dans la bande de Gaza, où Israël a imposé un siège total depuis le début de la guerre, l'Union européenne veut mettre en place une voie maritime depuis Chypre, le pays de l'UE le plus proche des côtes du Moyen-Orient.
 
Un premier bateau appartenant à l'ONG espagnole Open Arms a quitté mardi matin le port de Larnaca, distant d'environ 370 kilomètres de Gaza, en empruntant ce couloir.
 
Le bateau remorque une barge chargée de 200 tonnes de vivres qui doivent être distribués à Gaza par l'organisation américaine World Central Kitchen, dont les équipes sur place ont construit une jetée pour débarquer la cargaison.
 
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a vu dans cette opération "un signe d'espoir". "Nous allons travailler dur pour que beaucoup d'autres bateaux suivent", a-t-elle affirmé sur le réseau social X.
 
Chypre a annoncé préparer un deuxième cargo, "bien plus grand", avant d'envisager "un processus plus systématique avec des volumes plus importants", a déclaré son chef de la diplomatie, Constantinos Kombos.
 
Ces derniers jours, plusieurs pays ont commencé à parachuter des cargaisons d'aide sur la bande de Gaza.
 
Un navire militaire américain a également quitté samedi les Etats-Unis avec le matériel nécessaire à la construction d'une jetée.
 
Mais l'ONU, tout en saluant le départ d'un premier bateau, a répété mardi que l'envoi d'aide par mer et les parachutages ne pouvaient se substituer à la voie terrestre. "Nous avons besoin d'un accès terrestre et de livraisons sécurisées et régulières", a déclaré le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.
 
"Le temps presse" pour éviter la famine dans le nord de Gaza, a averti la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, Cindy McCain.
 
L'aide internationale, contrôlée par Israël, n'entre qu'au compte-gouttes dans la bande de Gaza, un territoire de 2,4 millions d'habitants où l'ONU redoute une famine généralisée.
 
La situation est particulièrement grave dans le nord, où l'acheminement de l'aide pour environ 300.000 personnes, selon l'ONU, est rendu presque impossible par les pillages, les combats et les destructions.
 
L'aide internationale entre à Gaza principalement via Rafah, une ville collée contre la frontière fermée avec l'Egypte où sont massés, selon l'ONU, près d'un million et demi de Palestiniens vivant dans l'angoisse d'une offensive terrestre annoncée par Israël.
 
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait au moins 1.160 morts, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.
 
En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.
 
Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 31.184 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
 
En dépit de nouvelles discussions début mars au Caire, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, les trois pays médiateurs, ne sont pas parvenus à arracher un accord de trêve accompagné d'une libération des otages retenus à Gaza.
 
Sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre, 130 se trouvent encore à Gaza, dont 32 seraient mortes, selon Israël qui a annoncé mardi la mort d'un soldat enlevé et tué ce jour-là.
 
"Nous ne sommes pas près d'un accord, ce qui signifie que nous ne voyons pas les deux parties converger vers un langage susceptible de résoudre le désaccord actuel", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari.
 
Il a ajouté ne pas être en mesure de "proposer de calendrier" malgré la poursuite des pourparlers, soulignant que la situation restait "très compliquée sur le terrain".
 
Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes avant tout accord sur une libération des otages.
 
Israël affirme qu'une trêve ne signifierait pas la fin de la guerre et exige que le Hamas fournisse une liste précise des otages encore vivants.
 
La tension est par ailleurs remontée entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas, qui a affirmé mardi avoir lancé "plus de 100 roquettes" sur des positions israéliennes en réponse à des frappes sur Baalbeck, dans l'est du Liban, qui ont fait un mort.
 
L'armée israélienne a annoncé avoir frappé "environ 4.500 cibles du Hezbollah" en cinq mois.








🔴 Top News