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Emploi : l’heure est au dégivrage !


Rédigé par Souhail AMRABI le Mardi 16 Janvier 2024



Emploi : l’heure est au dégivrage !
Au Maroc, plus d’un million et demi de personnes sont des « NEET » (ni étudiants, ni employés, ni en formation). Ce chiffre alarmant, divulgué lundi par le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, témoigne des lacunes dont souffre encore le Royaume en termes d’insertion socioprofessionnelle, malgré moult réformes et programmes lancés durant cette dernière décennie. Une situation qui s’explique d’un côté par les dysfonctionnements du système éducatif, principalement tourné vers l’enseignement général, avec peu de stratégies de remédiation en cas de décrochage, mais aussi par la fragilité du marché de l’emploi qui offre très peu d’opportunités.

Preuve en est le pic du taux de chômage historique enregistré au troisième trimestre de l’année passée (13.5%), avec près de 300.000 emplois perdus, du fait des effets ravageurs d’un ciel peu généreux et d’une crise mondiale qui s’éternise. Et comme à l’accoutumée, ce sont les jeunes qui paient le plus lourd tribut à cette conjoncture sombre, se retrouvant en ligne de front d’un chômage désormais structurel qui affecte 38,3% de leurs effectifs pourtant pleins d’espoirs et d’énergie. Dans ce climat morose, la plupart de nos jeunes se résignent alors à quémander de simples stages sans rémunération, à même de leur permettre d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour intégrer un monde professionnel plus que jamais hermétique.

Aujourd’hui que le Maroc passe par une phase de profondes réformes structurelles sur plusieurs fronts, la question de l’employabilité devrait à tout prix être remise sur la table, sachant que le Souverain a fixé le cap pour la création de 500.000 emplois à l’horizon 2026. Les programmes «booster» d’emploi et d’auto-emploi, tels que Forsa et Awrach, ont certes stimulé légèrement le marché du travail, mais nul ne peut contester le fait qu’il est temps de leur donner un nouveau coup de vent, pour qu’ils puissent atteindre leur rythme de croisière. L’upgrade de certaines formules ayant sauvé le tissu économique durant les premières années de la pandémie, telles que « Damane Oxygène » et « Damane Relance », est également à méditer, sans oublier le programme Intelaka, grand desiderata des porteurs de projets, pourtant devenu inaccessible.



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