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Emploi : Economie verte, un secteur incitatif pour les compétences


Rédigé par Mina Elkhodari Mardi 13 Décembre 2022

Le Maroc continue de déployer ses efforts dans la trajectoire de la transition énergétique. Le Royaume est désormais appelé à exploiter ses forces innovantes afin de garantir un modèle qui allie la durabilité, l’inclusion, l’innovation et aussi le renforcement du capital humain.



Dans une déclaration récente, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a indiqué que l’économie verte constitue un levier de croissance pour l’emploi et l’entrepreneuriat dignes et durables, favorisant l’apparition d’activités nouvelles grâce à un cadre incitatif pour les compétences. Depuis ses premiers pas dans l’économie verte avec la construction de la plus grande centrale solaire du monde Nour I et Nour II, le Maroc s’est lancé dans la formation et l’accompagnement de ses compétences.

Cependant, intégrer celles-ci dans le marché du travail est désormais une gageure aux yeux de plusieurs observateurs du domaine qui pointent du doigt le retard dans l’intégration dans le marché de l’emploi, comme nous l’a déclaré Said Guemra, expert en économie verte et en développement durable : « J’ai introduit une formation dans une université au Maroc, les étudiants ont été motivés pour la formation et ils ont fait l’effort pour s’intégrer dans le domaine » avant d’ajouter que « seuls 10 % des étudiants ont pu intégrer le marché de l’emploi ».

Par ailleurs, depuis le lancement de grands projets en 2015, souligne-t-il, les universités marocaines ont commencé à former à un haut rythme, et «de nouvelles formations ont été introduites, mais en fin de compte une part importante de ces profils se sont retrouvés hors le marché du travail ».

Dans le même sillage, l’expert explique qu’«en théorie, il y a tout un discours sur la formation de milliers de gens dans ce domaine, cependant en pratique, les opportunités de travail sont très minables pour l’instant». Selon lui, l’économie verte est un secteur pourvoyeur d’emploi au Maroc, et l’université marocaine ne manque pas de formations dans ce sens, notamment dans le secteur des énergies renouvelables et le management des énergies, lesquels, souligne notre interlocuteur, constituent deux domaines qui peuvent répondre au besoin de l’avenir.

« Il faudrait déployer les moyens nécessaires pour avoir suffisamment de techniciens pour l’installation des plaques solaires par exemple, mais aussi ceux chargés de la gestion de l’énergie. La formation offerte dans ce domaine est appelée à répondre plus que jamais à la demande en la matière », insiste-t-il.

Malgré la multitude de projets menés au Maroc, dans le cadre de l’économie verte et du développement durable, une part importante des salariés semblent condamnés à un travail temporaire, loin de satisfaire leurs besoins. « Au Maroc, les projets relatifs aux énergies renouvelables sont développés principalement par de grandes entreprises internationales, qui une fois leur mission terminée, partent laissant derrière elles un panel de compétences dans l’ombre ». Les compétences dans ce secteur manquent, ainsi, de stabilité d’emploi, ce qui pèse gravement sur leur avenir. 

S’agissant du marché des petits projets, son étroitesse est loin de permettre un développement de carrière aux yeux des observateurs qui revendiquent une réforme large des lois en vigueur qui ne permettent pas une vraie insertion dans le marché de l’emploi. Said Guemra explique, à cet effet, que «le Maroc a besoin de s’orienter vers la création de PME spécialisées dans les installations dans les maisons, les usines et autres. Autrement dit, des entreprises spécialisées dans des travaux techniques liés au secteur qui ouvriraient les portes du marché à ces compétences ».
 
L’économie verte est un secteur pourvoyeur d’emploi au Maroc, et l’Université marocaine ne manque pas de formations dans ce sens.

« Il faudrait mettre en place de nouvelles règles afin de réussir l’intégration des compétences dans le marché de travail surtout en termes de petits projets ». En matière de formation des compétences dans le domaine de l’économie verte, les formations ne manquent pas. Entre formation de base ou complément de formation, le champ reste riche, a-t-il dit. «Travailler dans le domaine de l’économie verte n’exige pas des compétences exceptionnelles, mais une formation d’un an par exemple est suffisante pour être capable d’installer des onduleurs » indique Said Guemra.

Pour plusieurs observateurs, pour optimiser le potentiel du secteur de l’économie verte et en faire un levier de développement, il est nécessaire d’encourager l’insertion des profils marocains qu’ils soient techniciens ou ingénieurs afin de relever les défis dans ce domaine.

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Emploi : Economie verte, un secteur incitatif pour les compétences

Aéronautique


Safran Nacelles Morocco inaugure sa centrale photovoltaïque
 
L’usine marocaine de Safran Nacelles Morocco, spécialisée dans la production de pièces composites et l’assemblage d’inverseurs et de sous-ensembles vient d’inaugurer, vendredi 10 décembre, une nouvelle centrale photovoltaïque dans la province de Nouaceur à Casablanca pour alimenter son usine. La nouvelle centrale photovoltaïque de Safran est dotée d’une capacité de 1,7 mgw et couvrira plus de 20% des besoins énergétiques annuels de l’usine de production de pièces aéronautiques. Elle permettra, ainsi, une économie de 2.000 tonnes de CO2 par an grâce à 3.000 panneaux photovoltaïques.

Safran prévoit également d’augmenter la capacité de production de l’usine en ajoutant 1.800 panneaux supplémentaires en 2023. L’extension devrait couvrir un tiers des besoins énergétiques de l’usine et réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l’usine de 3.000 tonnes métriques par an.

S’exprimant en marge de l’inauguration, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali a affirmé que ce projet s’aligne sur la stratégie d’énergie verte du Maroc. De son côté, le président de Safran, Vincent Caro, a déclaré que son entreprise est engagée dans le développement durable, notant que le groupe a fixé comme objectif de réduire les émissions de CO2 de 30% d’ici 2025 par rapport à 2018 et de 50% d’ici 2030.

 

Transition verte


25 millions d’euros à la Banque Centrale Populaire
 
La Banque Centrale Populaire (PCP) est désormais dotée d’un montant de 25 millions d’euros afin de soutenir la transition verte du Maroc. Ce montant résulte de l’association entre la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le Fonds vert pour le climat (GCF) et l’Union Européenne (UE), indique un communiqué de la PCP. Cette troisième ligne de crédit que la BERD accorde à la BCP entre dans le cadre du mécanisme de financement de l’économie verte (GEFF) du GCF. Elle accordera, d’après un communiqué de l’institution, des prêts secondaires au secteur privé, en particulier aux petites et moyennes entreprises (PME).

L’objectif étant de favoriser les investissements dans les technologies d’atténuation du changement climatique. Financé par la BERD, l’UE et le GCF, un paquet de coopération technique d’une valeur de 4,4 millions d’euros soutiendra la préparation, la mise en oeuvre et le suivi global du projet.

Le communiqué de l’institution a de même souligné que les fonds seront également dédiés au renforcement des capacités de la BCP, ainsi que pour des activités de sensibilisation des sous-emprunteurs aux technologies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Le personnel central et régional de la BCP sera également formé à la finance verte tenant compte de la dimension de genre, afin d’aider à surmonter les obstacles à l’offre et à la demande liés au genre.

De plus, l’UE fournira une subvention de 2,7 millions d’euros qui sera utilisée comme une incitation à la récupération de 10% pour les emprunteurs lors de la mise en oeuvre réussie de projets éligibles, afin d’encourager les investissements dans les technologies d’atténuation du changement climatique et d’adaptation. Il est à noter que la BERD a investi plus de 3,8 milliards d’euros au Maroc à travers 90 projets.

 

Economie verte


Levier de croissance et d’emploi
 

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable a mis en lumière, dans une récente déclaration, la volonté du Royaume d’asseoir une dynamique de développement durable, mettant l’accent sur l’importance des forces innovantes de l’industrie, de l’université et de la recherche avec le soutien du secteur privé et du secteur public. L’objectif étant d’inscrire le Maroc dans un modèle durable, tout en renforçant le capital humain.

«Nous sommes dans un contexte dynamique qui appelle à de la résilience vigilante pour maintenir dans le temps la dynamique de transformation qu’a connue le Maroc vers une économie et une société compétitives, inclusives, durables et attractives», a-t-elle souligné. Elle a de même attiré l’attention sur les opportunités qu’offre l’économie verte en tant que levier de croissance pour l’emploi et l’entrepreneuriat qui donne naissance à de nouvelles offres à saisir par les compétences marocaines dans ce domaine.

De son coté, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, Azzedine Ghoufrane, a souligné l’importance de l’innovation pédagogique au sein des universités marocaines comme moteur de développement des compétences requises qui permettront aux Marocains de relever les défis d’aujourd’hui et de demain. «L’université marocaine est appelée à encourager l’introduction de nouvelles formations axées sur l’acquisition des compétences vertes et qui assurent la durabilité de l’économie», insiste il.

 








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