Sorti dans sa série « Ecrits et œuvres », le dernier recueil de Loubaba Laalej, « Chuchotement du silence », met en lumière le thème du silence et de ses murmures, en tant qu’éléments distinctifs du travail artistique et éditorial de l’écrivaine. Loubaba explore ainsi, à travers ses écrits et ses œuvres picturales la profondeur et la subtilité des silences pour offrir au lecteur une réflexion poétique et artistique sur ce concept immatériel mais puissamment évocateur. « Le silence est multiple et ses résonances diverses. Dans l’horreur du viol, il coupe le souffle, hérisse les poils et donne froid au dos. Le silence violent est crime, il peut tuer sur place. Les chasseurs sont prêts à bondir sur leur proie. Elle court, se faufile, se cache et fait les sauts de l’angoisse. Le silence tue par l’impureté du silence, des bruits pervers s’y sont glissés ! Le silence de l’autiste enferme et isole. Il ne peut communiquer, il vit l’impossible et le repli. Il ressemble à une violence faite à soi. Elle éloigne de l’agitation du monde. L’autiste reste dans l’infini de son gouffre intérieur », souligne-t-elle.
Selon le journaliste Talha Jibril, la lecture des mots de Loubaba Laalej et la contemplation de ses tableaux dans son nouvel ouvrage « Chuchotement du silence », donnent l’impression que « cette créatrice écrit des dessins et peint des mots sur le mur du temps, avec une mémoire pleine de lettres, de couleurs, de lumières et d'ombres où réside une femme mêlant de manière étonnante la poésie et le dessin, vous entraînant dans un vaste espace de créativité. J'ai trouvé que les espaces de silence entre les mots étaient plus importants que les mots eux-mêmes. On ne sait pas si la poétesse veut se retirer en elle-même pour contempler ‘’le bruit précédant le silence’’, ou si elle veut exprimer ses émotions et ses murmures dans un tableau ‘’avec les voix des couleurs et des notes’’. »
Selon le journaliste Talha Jibril, la lecture des mots de Loubaba Laalej et la contemplation de ses tableaux dans son nouvel ouvrage « Chuchotement du silence », donnent l’impression que « cette créatrice écrit des dessins et peint des mots sur le mur du temps, avec une mémoire pleine de lettres, de couleurs, de lumières et d'ombres où réside une femme mêlant de manière étonnante la poésie et le dessin, vous entraînant dans un vaste espace de créativité. J'ai trouvé que les espaces de silence entre les mots étaient plus importants que les mots eux-mêmes. On ne sait pas si la poétesse veut se retirer en elle-même pour contempler ‘’le bruit précédant le silence’’, ou si elle veut exprimer ses émotions et ses murmures dans un tableau ‘’avec les voix des couleurs et des notes’’. »
Mélancolie et splendeur
Au fil de ses écrits, Loubaba Laalej ose exposer ses émotions les plus intimes, allant de la tristesse aux éclats de joie, de la mélancolie à la splendeur. Elle puise dans son imaginaire des trésors inestimables, s’inspirant de la beauté de l’univers qui l’entoure : l’eau apaisante, la source de vie, la profondeur de la forêt, la force de l’arbre, la majesté du ciel étoilé. Ses textes révèlent une sensibilité rare et une profonde connexion avec la nature et l’univers qui l’entourent. « Silence, le rien est devenu plein. Ma vie a vécu sa mort. La vie a vaincu la mort. Les contraires se sont ralliés ! La paix est revenue. Sans paroles ni prières et sans m’essouffler. J’ai senti l’énergie de mon arbre. Il a fait taire le bruit qui tonne en moi. Ah ! Si les mots pouvaient soulager mes cris ! Il a fait taire le marteau piqueur sans effort. D’un simple claquement de doigt ! J’ai accédé à un silence plus profond », écrit-elle. Un « silence » qui « chuchote ».
Hamid Dades