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Economie sociale : " Il faut consolider la décentralisation du pouvoir dans les zones rurales pour une ascension économique"


Rédigé par Mohamed Elkorri Mardi 17 Octobre 2023

La Fondation Abdelkader Bensalah a organisé, ce mardi 17 octobre à Casablanca, la deuxième édition de "WeXchange Forum" sous le thème « L’innovation sociale en mouvement : des réponses durables aux défis sociaux ». Détails.



Cette édition de  "WeXchange Forum" a placé l’innovation sociale au cœur de ses débats, où un panel d’experts marocains de renom ont pu mettre en exergue les défis majeurs dont fait face le Maroc, tout en proposant des solutions innovantes dans l’objectif de garantir un développement socio-économique durable, inclusif et équitable.
 
 
A cette occasion, l'économiste et ex-membre de la Commission Spéciale sur le Nouveau Modèle de Développement (CSNMD),  Mohammed Benmoussa, a apporté son expertise en se penchant sur les conclusions du Nouveau Modèle de Développement (NMD) qui, selon lui, détient une vision holistique des problématiques, soulignant qu'il prend en considération les enjeux avec les politiques.
 
"Il est important de noter que le NMD est un plan  architectural. Il suffit d'enlever une brique pour que l'édifice soit démoli", alerte l'expert. Cette déclaration a été faite afin de rappeler l'importance des conclusions du NMD.
 
Benmoussa a ensuite mis l'accent sur le rôle de la société civile (associations, ONG, ...) dans l'exécution des conclusions du NMD, qui a joué un rôle primordial observé, lors du séisme d'Al-Haouz. " Il y a eu deux acteurs qui ont joué un rôle essentiel afin d'alléger la peine vécue par les victimes et leurs proches, en premier lieu je cite l'Etat bien évidemment, et en deuxième lieu la société civile", a-t-il précisé.
 
Ainsi, l'économiste a mis en lumière le rôle des Marocains du monde qui contribuent largement dans la reconstitution des réserves de change du Maroc, ainsi que leur rôle stratégique dans l'équilibre de la balance commerciale de notre pays.
 
"Ce nexus (Etat, MRE, société civile) génère une consolidation de l'économie de subsistance", a-t-il souligné.
 
De surcroît, Benmoussa a rappelé que la relance économique du Maroc post-pandémie ne peut généralement avoir lieu sans l'implication de la femme marocaine. Selon lui, le taux de chômage conjoncturel des femmes est davantage plus volatil que le taux de chômage national.
 
Les régions défavorisées au Maroc
 
Sollicité par « L'Opinion » sur la situation socioéconomique des régions rurales, en mettant l'accent sur les zones touchées par le séisme d'Al-Haouz, qui a révélé un grand affaiblissement économique, pour un saut qualitatif de ces région, l'économiste Mohammed Benmoussa indique que l'investissement public soit plus équitable et mieux orienté vers le monde rural.
 
"Il faut la création de richesse plus équitable. Aujourd'hui, trois régions seulement représentent 60% du PIB. C'est un situation injuste", a déclaré notre interlocuteur.
 
 
Et de poursuivre que les efforts de l'Exécutif doivent être concentrés sur les régions en difficulté, marquées par une économie locale insuffisante. " Cela nécessite à la fois une volonté de l'Etat pour domicilier dans ces régions les investissements publics, a-t-il précisé, mais également une volonté de l'Etat d'instaurer des incitations fiscales plus importantes dans ces régions.
 
Pour ce faire, l'expert déclare que la charte d'investissement apporte déjà une première dose d'incitation fiscale pour certaines régions, mais il faut aller beaucoup plus loin. Il va falloir en outre favoriser le développement de l'entrepreneuriat et l'économie sociale et solidaire dans les petites villes et les zones rurales.
 
Dans ce sillage, Mohammed Benmoussa exhorte l'Exécutif à développer davantage la décentralisation, et de transférer une partie du pouvoir aux représentants de l'Etat dans les régions, en l'occurrence au profit des Walis et non pas simplement des missions et des obligations mais également  des moyens d'action suffisants ; des ressources humaines de qualité et des ressources financières suffisantes.
 
"In fine, il faut qu'il y ait un environnement économique social national opportun propice à la dynamique de croissance et à la création des valeurs dans les zones les plus précaires et qui va un peu ruisseler et produire des effets vertueux, et cela ne peut être fait qu'à l'aide d'une refonte de la politique gouvernementale", nous a précisé l'économiste, ancien membre de la CSNMD.








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