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Eaux non-conventionnelles : Le dessalement d’eau de mer pour autonomiser les villes littorales


Rédigé par L'Opinion Mercredi 22 Mars 2023

Solution incontournable pour relever les défis hydriques du Royaume, les stations de dessalement assureront une partie importante des réserves stratégiques nationales en eau potable.



L’évolution de la recherche scientifique et les nouvelles technologies qui ont vu le jour ces dernières années permettent plus que jamais de mettre en place des solutions qui peuvent combler le besoin hydrique du Royaume, notamment à travers le recyclage des eaux non-conventionnelles et le dessalement de l’eau de mer. Notre pays s’est engagé dans cette voie depuis plusieurs années en mettant en place plusieurs grands projets de dessalement de l’eau de mer. « Le Maroc dispose aujourd’hui de grandes capacités pour développer les projets les plus marquants en matière de dessalement d’eau de mer », avait par ailleurs indiqué à cet égard le ministre de l’Équipement et de l’Eau, M. Nizar Baraka, précisant que les nombreux investissements dans les énergies renouvelables, aussi bien solaires qu’éoliennes, garantissent le dessalement de l’eau à moindre coût. Dans ce cadre, en plus des stations de dessalement déjà réalisées au niveau national, le ministère ambitionne d’ajouter un total de 20 autres stations dont plusieurs devraient voir le jour avant 2030, parmi lesquelles les stations de la région de l’Oriental (2027), Safi (2025), Nador (2023), Tarfaya (2027), Essaouira (2027), Guelmim (2027), Tan Tan (2027) et Boujdour (2030). Ainsi, l’ensemble des villes littorales marocaines s’orientent vers ce procédé à l’instar de la ville de Casablanca qui a vu cette année le lancement de son projet en la matière.

En effet, il sera procédé au dessalement de l’eau, dans cette ville à l’horizon 2026-2027. Attendue depuis plusieurs années, la station de dessalement de Casablanca - dont l’appel d’offres imminent permettra d’acter le début des travaux de réalisation - est un exemple d’infrastructure dont l’apport sera vital pour répondre aux besoins hydriques de la région où elle se trouve, à l’image de la station de Chtouka Aït Baha, qui est déjà opérationnelle dans la région de Souss-Massa et qui a nécessité un investissement total estimé à près de 4,4 milliards de dirhams. Un coût économique certes important, mais dont le retour sur investissement est indiscutable au vu du potentiel de production journalière estimé à 400.000 mètres cubes d'eau dessalée qui permettra, entre autres, d'irriguer près de 15.000 hectares. A noter que la politique du Département de l’Eau vise à mobiliser 1.3 milliard de m3 d’eau dessalée à l’horizon 2030. Une grande partie de ces nouvelles ressources hydriques permettra d’autonomiser les villes côtières pour ne plus dépendre des zones de montagnes pour leur approvisionnement en eau.