L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Eau potable: Baraka liste les avantages des liaisons interbassins


Rédigé par Mina Elkhodari Mercredi 7 Juin 2023

Lors de son passage, mardi, à la Chambre des Conseillers, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a dressé l’état d’avancement des projets mis en place pour optimiser les ressources hydriques, tout en insistant sur le rôle primordial de la liaison entre les bassins pour sécuriser l’approvisionnement en eau. Détails.



A la Chambre des Conseillers, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a exposé les avantages que procure la liaison entre les bassins dans l’approvisionnement du Maroc en eau potable, mais aussi dans la lutte contre le gaspillage de cette denrée, d’autant plus que le Royaume perd des quantités importantes d’eau qui se déversent dans l’océan.

Outre l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales, le défi de répondre aux besoins des grandes villes, notamment Casablanca et Rabat, reste de taille, vu le nombre croissant des habitants estimés à 12 millions. Ce même défi est devenu de plus en plus difficile à relever, suite au retard constaté dans le lancement et la réalisation du projet de dessalement de l'eau de mer à Casablanca, qui devait être opérationnel en 2016, a relevé le ministre.

Pour minimiser les dégâts de ce retard, attribué au gouvernement précédent, « il a été nécessaire d’accélérer les travaux de liaison entre le bassin de Bouregreg et celui de Sebou pour fournir de l'eau potable à Casablanca Nord », a relevé Nizar Baraka, qui a dit tout l’espoir fondé sur ce projet pour l’approvisionnement de Casablanca en eau potable et la lutte contre le gaspillage de cette denrée rare.

« Ce projet permettra ainsi de lutter contre le gaspillage d'eau, car au cours des cinq dernières années, 6,5 milliards de mètres cubes d'eau ont été perdus dans l’océan. Rien que l’année dernière, nous avons perdu 700 millions de mètres cubes », a-t-il alerté, ajoutant que le Maroc a perdu, depuis le début de 2023, un total de 300 millions de mètres cubes.

Ainsi, la liaison entre les deux bassins précités s’étend sur 67 kilomètres. « La métropole et ses environs pourront en bénéficier dès août prochain, après l’achèvement des travaux qui ont commencé en décembre dernier », a fait savoir Nizar Baraka qui a souligné que cette liaison permettra d'économiser 400 millions de mètres cubes d'eau perdus dans l'océan.

Dans le même sens, le ministre a révélé que le projet vie aussi à établir, dans une prochaine étape, une liaison entre le bassin de Bouregreg, celui de Sebou et le barrage Al Massira, dans le but de fournir de l'eau à tout le Haouz et autres régions. Il s’agit en l’occurrence, selon le ministre, de fournir de l'eau potable à tous les citoyens dans l’optique de garantir la sécurité hydrique et alimentaire.

Le responsable gouvernemental a également souligné qu'il était nécessaire de réduire la pression sur le barrage Al Massira qui est à son niveau le plus bas ; il n’en reste actuellement que 124 millions de mètres cubes, alors que sa capacité est estimée à 2 milliards 660 millions de mètres cubes.

Le barrage, considéré comme le deuxième ouvrage hydrique marocain par la taille de son bassin de retenue et donc par sa capacité, fournit de l’eau à Settat, Berrechid et Casablanca en plus d’autres villes, sachant qu’à elle seule Casablanca consomme près de 290 millions de mètres cubes par an.

Pour ces considérations, il s’est avéré nécessaire de programmer aussi le projet de réalisation d’unités de dessalement de l’eau de mer, conçu en une année seulement, grâce à la contribution de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP). Ainsi, comme annoncé, l’eau potable qui alimente les villes de Safi et d’El Jadida ne proviendra plus du barrage Al Massira mais plutôt de ces unités, et ce, à partir de juillet prochain.

Dans un autre registre, le ministre de l'Équipement et de l'Eau s’est réjoui des dernières précipitations que plusieurs régions du Royaume ont connues en mai dernier. Selon lui, ces pluies représentent un apport de 150 millions de mètres cubes. Néanmoins, des défis restent à relever, car « la pénurie d'eau persiste dans plusieurs régions et grandes villes », a-t-il souligné.

Nizar Baraka a souligné, in fine, que les projets en cours de réalisation, en particulier au niveau des stations de dessalement de l'eau de mer, « permettront de fournir d'importantes quantités d'eau qui seront destinées à l'irrigation de milliers d'hectares dans la région de Doukkala et d’autres; ce qui aura un impact positif sur la sécurité alimentaire et la disponibilité des produits de première nécessité sur le marché national ».








🔴 Top News