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International

Denrées alimentaires : Chute des prix à leur plus bas niveau, à cause du coronavirus


Rédigé par La rédaction Vendredi 5 Juin 2020

Depuis le début de l’année, les prix mondiaux des denrées alimentaires sont en baisse, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.



Denrées alimentaires : Chute des prix à leur plus bas niveau, à cause du coronavirus
Selon la FAO, les prix mondiaux des principaux produits alimentaires ont chuté pour le quatrième mois consécutif en mai. L’Indice FAO des prix des produits alimentaires de mai est en recul de 1,9 % par rapport à avril dernier (162,5 points). Il atteint au passage son plus bas niveau depuis décembre 2018. Pourtant l’offre apparaissait relativement haute, mais la demande s’est affaiblie à la suite « des restrictions économiques provoquées par la pandémie de Covid-19 ».

Le repli a été observé au niveau des prix des produits laitiers qui ont baissé de 7,3 % depuis avril, à la suite des fortes chutes des cotations pour le beurre et le fromage qui ont subi les aléas associés à l’offre et la baisse de la demande en importation. L’Indice affichait une baisse de 19,6 % par rapport à son niveau de l’année précédente. Le lait en poudre a baissé modérément alors que la faiblesse des prix et la relance des activités économiques en Chine ont contribué à renforcer les perspectives d’achat.

L’Indice FAO des prix des huiles végétales a baissé de 2,8 % pour atteindre son plus bas niveau en l’espace de 10 mois. Les cotations pour les prix de l’huile de colza et de tournesol ont augmenté tandis que celles pour l’huile de palme ont baissé pour le quatrième mois consécutif, soulignant une baisse modérée de la demande mondiale en importations et une production et des stocks plus importants que prévus dans les pays exportateurs.
 
Le sucre ne suit pas la tendance à la baisse
 
Le prix de la viande a baissé de 0,8 % en mai, affichant une baisse de 3,6 % par rapport à sa valeur de mai 2019. Les cotations de viande bovine ont augmenté tandis que celles pour les viandes de volaille et porcine ont continué de chuter, reflétant des disponibilités à l’exportation plus importantes dans les principaux pays producteurs malgré une hausse de la demande en importations en provenance d’Asie de l’Est, « suite à l’assouplissement des mesures de distanciation sociale mises en place pour lutter contre la Covid-19 ».

Le prix des céréales a baissé de 1,0 % depuis avril. Les prix des céréales secondaires ont encore baissé avec notamment la baisse des prix du maïs américain de 16 % par rapport à son niveau de mai 2019. Toutefois, les prix mondiaux ont légèrement augmenté, stimulés par la hausse des cotations pour le Japonica et le Basmati tandis que les prix des exportations de blé ont baissé face à des prévisions indiquant des stocks mondiaux relativement abondants.

De son côté, le sucre a réussi à contredire la tendance en augmentant de 7,4 % par rapport au mois précédent et en compensant la moitié de son déclin d’avril grâce à un regain des prix mondiaux de pétrole brut et à des récoltes moins importantes que prévues en Inde et en Thaïlande, respectivement, le deuxième plus important producteur de sucre au monde et deuxième plus important exportateur de sucre au monde.

Par ailleurs, la FAO note que la production mondiale de céréales est en passe d’atteindre un nouveau record avec 2.780 millions de tonnes, soit en hausse de 2,6 % par rapport à la saison 2019/2020. Les premières prévisions de la FAO pour la saison 2020-2021, qui se basent sur les conditions des cultures déjà en terre, sur les prévisions de plantations pour celles en passe d’être semées et sur un temps normal pour le reste de la saison, indiquent une offre et une demande mondiale de céréales relativement bonne.
 
Records attendus pour la production et le commerce mondiaux de céréales
 
Le maïs représente 90 % des hausses prévues de production parmi l’ensemble des céréales avec une expansion qui devrait tabler vers les 64,5 millions de tonnes - pour atteindre un total de 1.207 millions de tonnes. Cette hausse est stimulée par des récoltes record arrivées de manière précoce en Amérique du Nord et en Ukraine et des récoltes quasi-records en Amérique du Sud. La production de riz devrait atteindre un niveau record de 508,7 millions de tonnes, soit en hausse de 1,6 % depuis 2019, et ce, grâce à une relance attendue de la production en Chine, en Asie du Sud-est, en Asie du Sud ainsi qu’aux Etats-Unis.

Selon l’agence onusienne, basée à Rome, la production de blé, en revanche, devrait baisser alors que des probables chutes de la production dans l’Union européenne, en Ukraine et aux Etats-Unis devrait largement compenser les hausses prévues en Australie et en Russie.

Par ailleurs, la FAO table sur une utilisation mondiale de céréales pour l’année à venir, qui devrait également atteindre un niveau record, avec une hausse de 1,6 % pour atteindre 2.732 millions de tonnes alors que son utilisation pour la consommation humaine et animale et à des fins industrielles devrait se développer. En 2020/21, l’utilisation de riz devrait augmenter de 1,6 %, avec notamment des stocks abondants, et une consommation alimentaire mondiale par habitant qui devrait également augmenter de 0,6 % sur l’année pour atteindre 53,9 kilogrammes.

Plus largement, les premières prévisions de la FAO pour 2020-2021 pointent vers des nouveaux records de production, d’utilisation, de commerce et de stocks mondiaux de céréales. Elle s’attend même à ce que les stocks mondiaux de céréales atteignent un nouveau niveau record de 927 millions de tonnes d’ici la fin de la saison commerciale en 2021, soit une hausse de 4,5 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture.

En 2020-2021, la FAO s’attend à ce que le commerce mondial de céréales augmente de 2,2 % pour atteindre 433 millions de tonnes. Cela marque ainsi un nouveau record avec des hausses attendues pour les autres principales céréales, suite à une hausse attendue du commerce mondial de riz qui devrait s’élever à 6,2 %. 








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