L’organisation terroriste Daech n’a pas totalement disparu, son retour peut donc être discuté. Certes, le groupe a été vaincu militairement et son soi-disant État démantelé en 2019, et depuis, les déclarations officielles ont évoqué à plusieurs reprises des efforts individuels et collectifs pour éliminer les foyers du groupe en Irak, en Syrie et ailleurs.
Personne n’a contesté le fait que, malgré sa défaite militaire par la coalition internationale, le groupe était toujours en mesure d’utiliser ses cellules dormantes et de mener des opérations terroristes sporadiques. En particulier dans les régions d’où il a été chassé.
En d’autres termes, le groupe est revenu à une stratégie d’actions clandestines après avoir pris le contrôle total de vastes zones en Irak et en Syrie pendant près de cinq ans, couvrant 88 000 kilomètres carrés et abritant plus de 8 millions de personnes. Daech reste un problème préoccupant qui persiste dans la mémoire de l’humanité.
Son nom est associé aux nombreuses atrocités qu’il a commises et à leur diffusion sur Internet. Cette organisation brutale a commis de nombreux crimes contre l’humanité : Décapitations, exécutions de masse, meurtres brutaux, viols de femmes, enlèvements, épuration ethnique, recrutement d’enfants et abus de femmes.
Par conséquent, la reprise de leurs activités terroristes, bien que limitées, mérite attention et intérêt. La brutalité de cette organisation terroriste impose de déraciner toute nouvelle menace.
La récente attaque du groupe contre la prison de Ghwayran, dans la province de Hasaka (nord-est), pour libérer des éléments terroristes de Daech, est l’indice le plus grave de la capacité du groupe à commettre de nouvelles attaques. Plusieurs rapports confirment que des combattants d’Al-Qaïda ont livré des combats de plusieurs jours avec les FDS.
Peu de temps auparavant, des combattants de Daech et des cellules dormantes en Irak avaient perpétré une attaque terroriste contre une base militaire irakienne dans la province de Diyala. Au cours de cette opération, 11 soldats de l’armée irakienne ont été tués.
Cet attentat a reflété la fréquence des attaques perpétrées par les éléments de Daech en Irak en termes de cibles, de nature et de plans d’exécution. L’attentat mené par le groupe terroriste Daech à Hasaka braque sans aucun doute à nouveau les projecteurs sur les prisons où sont détenus des milliers de terroristes depuis la défaite du groupe en 2019.
Selon les rapports, environ 12 000 prisonniers sont détenus par les FDS, et des dizaines de milliers de prisonniers sont des femmes et des enfants des terroristes. C’est l’une des questions frappantes en raison des divergences de vues et de points de vue internationaux sur le retour dans leur pays d’origine des terroristes étrangers détenus en Syrie.
La gravité de cette question réside dans le fait qu’elle constitue une bombe à retardement qui porte en elle les germes de la propagation du terrorisme si elle n’est pas éliminée une fois pour toutes.
Malgré la menace croissante qui pèse sur les États de notre région, notamment du fait des organisations terroristes et des milices, nous ne devons pas nous focaliser sur une menace plutôt que sur l’autre. Le terrorisme n’est pas moins dangereux que les milices sectaires, les guérillas par procuration et autres.
L’expérience récente nous enseigne que le terrorisme passe par des phases de changement permanent. Il y a toujours des éléments extrémistes prêts à reprendre là où d’autres se sont arrêtés. Ce risque est accru par le fait que des organisations terroristes comme Daech et Al Qaida ont pénétré le monde virtuel et diffusent leur idéologie extrémiste sur Internet.
Il est difficile de nier la leçon que chacun a tirée de l’évolution historique du phénomène terroriste.
Le plus dangereux dans ce contexte est l’idée des loups solitaires ou le soi-disant djihad sans chef, établi intellectuellement par le théoricien d’Al-Qaida Abu Musab Al Suri et fusionné plus tard avec les idées de Daech, de recruter des éléments en abandonnant l’exigence de religiosité et en utilisant divers facteurs psychologiques et humanitaires pour attirer de nouveaux éléments terroristes qui croient aux objectifs de l’organisation et pas forcément à son idée.
Daech et les autres organisations terroristes continuent de représenter l’une des principales sources de menaces pour la sécurité et la paix, notamment en raison de la prolifération d’éléments et de branches terroristes dans plusieurs régions et pays du continent africain, en particulier au Mali, au Niger, au Tchad, au Burkina Faso et au Nigeria.
Les forces françaises (opération Barkhane) ont traqué ces dernières années des cellules terroristes dans la région du Sahel et du Sahara. Les facteurs qui alimentent le phénomène terroriste restent forts dans notre environnement : un vide sécuritaire dans plusieurs pays et l’absence d’État central, ainsi que la propagation des conflits, des guerres et des divisions sectaires.
À cela s’ajoute la détérioration des conditions économiques dans plusieurs pays. Tous ces éléments contribuent, à des degrés divers, à créer un environnement propice à la résurgence de l’extrémisme et du terrorisme.
L’effondrement de l’État central dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique depuis 2011 et avant a entraîné de nombreuses catastrophes pour la sécurité et la stabilité régionales et internationales. Le chaos qui en a résulté a longtemps incité les puissances régionales à étendre leur influence stratégique par le biais de projets transfrontaliers à l’aide de mandataires et d’armes.
Le vide sécuritaire a également permis aux organisations terroristes de se développer dans plusieurs pays. Pour sortir de tout cela, la communauté internationale doit d’abord soutenir les efforts visant à restaurer le pouvoir et la position de l’État dans les pays en crise, que ce soit dans la région arabe ou sur le continent africain.
Personne n’a contesté le fait que, malgré sa défaite militaire par la coalition internationale, le groupe était toujours en mesure d’utiliser ses cellules dormantes et de mener des opérations terroristes sporadiques. En particulier dans les régions d’où il a été chassé.
En d’autres termes, le groupe est revenu à une stratégie d’actions clandestines après avoir pris le contrôle total de vastes zones en Irak et en Syrie pendant près de cinq ans, couvrant 88 000 kilomètres carrés et abritant plus de 8 millions de personnes. Daech reste un problème préoccupant qui persiste dans la mémoire de l’humanité.
Son nom est associé aux nombreuses atrocités qu’il a commises et à leur diffusion sur Internet. Cette organisation brutale a commis de nombreux crimes contre l’humanité : Décapitations, exécutions de masse, meurtres brutaux, viols de femmes, enlèvements, épuration ethnique, recrutement d’enfants et abus de femmes.
Par conséquent, la reprise de leurs activités terroristes, bien que limitées, mérite attention et intérêt. La brutalité de cette organisation terroriste impose de déraciner toute nouvelle menace.
La récente attaque du groupe contre la prison de Ghwayran, dans la province de Hasaka (nord-est), pour libérer des éléments terroristes de Daech, est l’indice le plus grave de la capacité du groupe à commettre de nouvelles attaques. Plusieurs rapports confirment que des combattants d’Al-Qaïda ont livré des combats de plusieurs jours avec les FDS.
Peu de temps auparavant, des combattants de Daech et des cellules dormantes en Irak avaient perpétré une attaque terroriste contre une base militaire irakienne dans la province de Diyala. Au cours de cette opération, 11 soldats de l’armée irakienne ont été tués.
Cet attentat a reflété la fréquence des attaques perpétrées par les éléments de Daech en Irak en termes de cibles, de nature et de plans d’exécution. L’attentat mené par le groupe terroriste Daech à Hasaka braque sans aucun doute à nouveau les projecteurs sur les prisons où sont détenus des milliers de terroristes depuis la défaite du groupe en 2019.
Selon les rapports, environ 12 000 prisonniers sont détenus par les FDS, et des dizaines de milliers de prisonniers sont des femmes et des enfants des terroristes. C’est l’une des questions frappantes en raison des divergences de vues et de points de vue internationaux sur le retour dans leur pays d’origine des terroristes étrangers détenus en Syrie.
La gravité de cette question réside dans le fait qu’elle constitue une bombe à retardement qui porte en elle les germes de la propagation du terrorisme si elle n’est pas éliminée une fois pour toutes.
Malgré la menace croissante qui pèse sur les États de notre région, notamment du fait des organisations terroristes et des milices, nous ne devons pas nous focaliser sur une menace plutôt que sur l’autre. Le terrorisme n’est pas moins dangereux que les milices sectaires, les guérillas par procuration et autres.
L’expérience récente nous enseigne que le terrorisme passe par des phases de changement permanent. Il y a toujours des éléments extrémistes prêts à reprendre là où d’autres se sont arrêtés. Ce risque est accru par le fait que des organisations terroristes comme Daech et Al Qaida ont pénétré le monde virtuel et diffusent leur idéologie extrémiste sur Internet.
Il est difficile de nier la leçon que chacun a tirée de l’évolution historique du phénomène terroriste.
Le plus dangereux dans ce contexte est l’idée des loups solitaires ou le soi-disant djihad sans chef, établi intellectuellement par le théoricien d’Al-Qaida Abu Musab Al Suri et fusionné plus tard avec les idées de Daech, de recruter des éléments en abandonnant l’exigence de religiosité et en utilisant divers facteurs psychologiques et humanitaires pour attirer de nouveaux éléments terroristes qui croient aux objectifs de l’organisation et pas forcément à son idée.
Daech et les autres organisations terroristes continuent de représenter l’une des principales sources de menaces pour la sécurité et la paix, notamment en raison de la prolifération d’éléments et de branches terroristes dans plusieurs régions et pays du continent africain, en particulier au Mali, au Niger, au Tchad, au Burkina Faso et au Nigeria.
Les forces françaises (opération Barkhane) ont traqué ces dernières années des cellules terroristes dans la région du Sahel et du Sahara. Les facteurs qui alimentent le phénomène terroriste restent forts dans notre environnement : un vide sécuritaire dans plusieurs pays et l’absence d’État central, ainsi que la propagation des conflits, des guerres et des divisions sectaires.
À cela s’ajoute la détérioration des conditions économiques dans plusieurs pays. Tous ces éléments contribuent, à des degrés divers, à créer un environnement propice à la résurgence de l’extrémisme et du terrorisme.
L’effondrement de l’État central dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique depuis 2011 et avant a entraîné de nombreuses catastrophes pour la sécurité et la stabilité régionales et internationales. Le chaos qui en a résulté a longtemps incité les puissances régionales à étendre leur influence stratégique par le biais de projets transfrontaliers à l’aide de mandataires et d’armes.
Le vide sécuritaire a également permis aux organisations terroristes de se développer dans plusieurs pays. Pour sortir de tout cela, la communauté internationale doit d’abord soutenir les efforts visant à restaurer le pouvoir et la position de l’État dans les pays en crise, que ce soit dans la région arabe ou sur le continent africain.
Par Salem AlKetbi
Politologue émirati et ancien candidat au Conseil national fédéral
Politologue émirati et ancien candidat au Conseil national fédéral