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Covid-19, une facture économique salée pour le Maroc


Rédigé par A. Channaje Samedi 16 Mai 2020

Le Maroc doit faire face à des conséquences économiques et sociales dévastatrices après le choc de la pandémie, selon les médias français



Covid-19, une facture économique salée pour le Maroc
Dans cette tempête annoncée, aucun secteur d’activité n’est épargné, souligne France culture, une station de radio culturelle du groupe Radio France. Dans une analyse sous le titre : « Covid-19 : une facture économique salée pour le Maghreb », le média français note que le Maroc et ses voisins, déjà fragiles avant la pandémie de Covid-19, doivent maintenant affronter un choc économique et social qui s’annonce d’ores et déjà destructeur. « Ces trois pays étaient déjà confrontés à des transitions difficiles et à une baisse significative de leurs revenus due essentiellement au ralentissement de l’économie mondiale, mais aussi, pour l’Algérie, à la baisse de ses revenus pétroliers", explique François Touazi, expert des économies du Maghreb et du Golfe persique.
 
Le Maroc, un modèle dans la crise sanitaire
 
En matière de gestion de la pandémie, le média français a énuméré quelques mesures prises par le Maroc. « Les autorités ont imposé le port obligatoire du masque dans l’espace public dès le 7 avril. Mais surtout, le royaume a reconverti en urgence son industrie textile pour produire des masques. Aujourd’hui, le Maroc en fabrique 8 millions d’unités par jour, dont une partie est exportée vers l’Europe », est-il souligné.

Dans l’urgence, poursuit la même source, le Maroc a mis en place des mesures économiques d’envergure, notamment un fonds spécial Covid-19 doté de près de 3 milliards d’euros. Le but de ce fonds vise à aider les populations fragilisées par la crise, y compris le secteur informel qui emploie 80% des travailleurs marocains. Les factures d’eau et d’électricité ont été suspendues et des crédits à la consommation reportés. Des distributions alimentaires ont aussi commencé dans toutes les régions du pays pour les plus démunis. Mais vu l’ampleur de la crise, ajoute France Culture, le Maroc a procédé à un tirage sur la Ligne de Précaution et de Liquidités (LPL) du FMI pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars.

« Le coût de la crise sera très élevé pour le royaume, avec une croissance faible », estime François Touazi, ajoutant : « la facture est déjà de 3 milliards de dollars pour le premier trimestre 2020. Le Maroc avait su pendant longtemps attirer des investissements étrangers, notamment dans l’aéronautique, l’automobile, et l’offshoring. Ces nouveaux secteurs de croissance et de diversification seront forcément impactés par la crise ». D'autre part, France Culture croit que le secteur touristique risque d’être en berne pour de long mois tant que l’épidémie ne sera pas éteinte en Europe.