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International

Covid-19 : Un foyer épidémique dans un moteur de l’économie chinoise


Rédigé par La rédaction Mardi 14 Décembre 2021

Un foyer de Covid-19 dans une province moteur de l’économie chinoise a entraîné des fermetures d’usines qui risquent de perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales.



Covid-19 : Un foyer épidémique dans un moteur de l’économie chinoise
La province côtière de 64,6 millions d’habitants est située immédiatement au sud de Shanghai. Très industrialisée, tournée vers l’exportation, elle est la quatrième économie du pays avec à elle seule plus de 6% du PIB chinois.

A la suite de l’apparition de cas de Covid la semaine dernière, les autorités locales ont imposé la fermeture de nombreux sites industriels. Ces perturbations ont déjà provoqué lundi une baisse des cours mondiaux du pétrole, le marché s’inquiétant d’un ralentissement de la deuxième économie mondiale.

Le district de Zhenhai, dans la ville portuaire de Ningbo, a décrété l’arrêt de toutes les entreprises, à l’exception de celles vitales pour la vie quotidienne et la lutte contre l’épidémie. Les usines pétrochimiques peuvent continuer à tourner, mais en réduisant leur production. Dans la ville proche de Shaoxing, le district de Shangyu a ordonné dès jeudi la fermeture de toutes les entreprises.

A Hangzhou, la capitale provinciale, plusieurs entreprises cotées ont annoncé suspendre leur production, dans des communiqués adressés à la Bourse de Shanghai. Des centaines de vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport de Hangzhou ont été annulés.

70.000 personnes entre confinement et quarantaine

«Les fermetures d’usines au Zhejiang vont affecter les chaînes d’approvisionnement de plusieurs secteurs, notamment les fibres et le textile», a commenté pour l’AFP un économiste du cabinet ANZ Research, Zhaopeng Xing.

Selon lui, la récente flambée épidémique pourrait prendre 40 jours avant d’être éliminée, ce qui signifie que la production ne reprendrait pas avant le Nouvel an chinois, qui tombe le 1er février. La Chine, où le Covid-19 a fait son apparition il y a deux ans, est parvenue à largement enrayer la contagion dès le printemps 2020 en recourant à des mesures radicales de confinement. Mais des foyers sporadiques apparaissent régulièrement.

Le Zhejiang, épargné depuis le début de l’année, a fait état de plus de 200 cas depuis une semaine, dont 44 sur les 51 annoncés mardi pour tout le pays sur les dernières 24 heures. Dans toute la province, plus de 50.000 personnes ont été placées en quarantaine dans des centres fermés et plus de 20.000 autres confinées à domicile. Plus de 465.000 sont placées sous surveillance médicale.

Plus au nord, dans la municipalité de Tianjin, proche de Pékin, un premier cas chinois du variant Omicron a par ailleurs été rapporté lundi chez une personne revenant de l’étranger.

Vers une croissance rapide d’Omicron en France

Le variant Omicron, qui semble se répandre «extrêmement rapidement», pourrait connaître «une croissance rapide en France» et son impact se faire sentir «dans les semaines qui viennent», a alerté le Conseil scientifique dans son dernier avis publié lundi. Les premières informations disponibles sur ce variant du Sars-CoV-2 suggèrent qu’il pourrait «circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022», souligne cet avis daté du 8 décembre.

«Il est donc essentiel d’éviter, dans les semaines qui viennent, l’apparition de clusters géants qui accélèreraient cette dynamique», prône le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement pendant la pandémie. À quelques jours de Noël, les grands évènements «pouvant conduire à des clusters géants» doivent donc «être évités», exhorte-t-il.

En France, dans le scénario où les taux de transmission restent similaires à ceux observés courant novembre, le pic d’hospitalisations pourrait atteindre 2.350 admissions à l’hôpital par jour si l’on peut administrer un maximum de 400.000 doses de rappel par jour à compter du 1er décembre, souligne aussi le Conseil scientifique.

Pour un maximum de 600.000 doses administrées par jour, le pic d’hospitalisations serait de 2.100 admissions par jour. Une réduction de 10% des taux de transmission à compter du 1er décembre pourrait par ailleurs réduire le pic des hospitalisations à 1.300, ajoute-t-il. Ces dernières 24 heures, 472 personnes atteintes du Covid ont été admises dans les hôpitaux français.

 



Omicron présente un risque mondial «très élevé»

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le variant du coronavirus Omicron, signalé dans plus de 60 pays, présente un risque mondial « très élevé ». Certains éléments indiquent qu’il échappe à la protection vaccinale, mais les données cliniques sur sa gravité sont limitées.

Des incertitudes considérables entourent Omicron, détecté pour la première fois le mois dernier en Afrique australe et à Hong Kong, dont les mutations pourraient entraîner une plus grande transmissibilité et un plus grand nombre de cas d’infections au Covid-19, a indiqué l’OMS dans une note technique publiée hier. « Le risque global lié à la nouvelle variante Omicron reste très élevé pour un certain nombre de raisons », indique le rapport, réitérant sa première évaluation du 29 novembre.

Il ajoute également, qu’il existe des signes précurseurs selon lesquels les personnes vaccinées et précédemment infectées ne produiraient pas suffisamment d’anticorps pour parer à une infection par Omicron, ce qui entraînerait des taux de transmission élevés et de « graves conséquences ».

Pour l’instant, on ne sait pas si la nouvelle lignée est aussi intrinsèquement plus contagieuse que la variante Delta dominante, ce qui favoriserait encore sa propagation, a averti l’OMS. Corroborant l’évaluation de l’organisme, des chercheurs de l’Université d’Oxford ont publié ce lundi une analyse de laboratoire indiquant que deux schémas vaccinaux Covid-19 à deux doses n’induisent pas suffisamment d’anticorps neutralisants contre Omicron.