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Cauchemars : Aider son enfant à mieux rêver la nuit


le Dimanche 20 Décembre 2020



Cauchemars : Aider son enfant à mieux rêver la nuit
En cette année difficile liée à la crise sanitaire, à laquelle sont sensibles les enfants, il est important pour eux de laisser de la place à leurs rêves. Il est important de laisser les enfants rêver pour mieux se relaxer. On ne s’en rend pas forcément compte car c’est notre quotidien pour nous, adultes, mais les enfants sont particulièrement sensibles à la crise que nous vivons et le rêve relève d’une importance capitale pour eux. Pleurs, cris, angoisse… Les parents peuvent parfois se sentir un peu dépassés. Dr Ghizlane Benamar, pédopsychiatre, nous aide à voir plus clair. 

Quelle peut être la cause des cauchemars ?
En même temps qu’ils développent leur imagination et leur fantaisie, les enfants prennent pleinement conscience de leur environnement. Lorsqu’ils font des cauchemars, ils expriment alors une inquiétude ou une angoisse qui n’est pas nécessairement provoquée par un événement traumatisant. Ainsi, un enfant qui découvre quelque chose une première fois peut se mettre à cauchemarder. « Un enfant préoccupé par ce qui se passe dans sa vie actuelle peut faire des cauchemars. Cela peut être dû à la pression scolaire, à un divorce, à des disputes avec des amis, au décès d’un proche… », précise la pédopsychiatre. 

Comment l’aider à affronter des rêves d’angoisse ?
Il est important de comprendre que les cauchemars chez l’enfant sont normaux et essentiels pour son développement. En effet, ils lui permettent de se stabiliser émotionnellement. « Quand votre enfant a fait un cauchemar, c’est d’abord important de le rassurer en le prenant dans les bras, en s’asseyant à côté de lui et en lui parlant doucement, puis de lui faire comprendre que ce n’était qu’un rêve. Il pourra ainsi plus facilement se rendormir », conseille Dr Benamar. « C’est vers l’âge de trois/quatre ans qu’il est vraiment nécessaire de rassurer son enfant car celui-ci ne fait encore pas la différence entre rêve et réalité », ajoute-t-elle. Il est alors important de rester avec lui afin de l’apaiser. S’il a des difficultés pour se calmer, vous pouvez laisser une veilleuse allumée ou la porte entrouverte. Vous pouvez aussi lui dire de penser à quelque chose d’agréable : les dernières vacances, une activité qu’il apprécie, un animal de compagnie…. 

La pédopsychiatre conseille de ne pas hésiter à prendre le temps le lendemain, dans l’après midi, de parler avec son enfant de son rêve. S’il est trop petit, on peut lui demander de dessiner son cauchemar. Cela lui permettra d’externaliser ses craintes. C’est par ailleurs très important de ne pas se moquer de son rêve et d’essayer au contraire de comprendre son origine.



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