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Casablanca : Dans les coulisses de l’élection des membres du Conseil de la ville


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mardi 21 Septembre 2021

Elue à une majorité écrasante, la nouvelle maire de Casablanca, Nabila Rmili, a succédé à Abdelaziz El Omari à la tête du Conseil de la plus grande commune du Royaume. Retour sur les détails d’une séance de vote houleuse.



Casablanca : Dans les coulisses de l’élection des membres du Conseil de la ville
Nabila Rmili est désormais la nouvelle maire de Casablanca, la candidate du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) a été élue à la tête du Conseil de la ville de la métropole, à la majorité des voix.

Des 130 membres du Conseil, elle a obtenu 105 voix favorables, grâce à une alliance avec l’Istiqlal et le Parti authenticité et modernité (PAM), tandis que son adversaire le viceprésident sortant Abdessamad Haikar (PJD) a subi une défaite cuisante en se contentant de 18 voix, dans la continuité de la déroute Pjidiste durant ces élections.

La nouvelle maire de Casablanca sera épaulée par une équipe constituée de 10 vice-présidents à savoir Malika Mezzour, Houssain Nasrallah, Kamil Taoufik, Mohamed Joudar, Maryam Oulhane, Moulay Ahmed Afilal, Abderrahman Outtass, Noufissa Ramhane, Abdellatif Naciri et Sanae Jaoui. L’élection de Rmili vient s’ajouter à celle de Fatima-Zahra Mansouri à la mairie de Marrakech et Asmaa Ghlalou qui a également décroché la mairie de Rabat.

Séance tendue

Les nouveaux élus issus du scrutin du 8 septembre, se sont réunis, lundi, au siège de la Wilaya pour élire les nouveaux membres du Conseil de la Ville, dont la présidente et ses adjoints ainsi que le secrétaire général, selon les règlements en vigueur. En fait, il ne fallait pas s’attendre à une séance de vote calme, celle-ci n’a pas manqué d’escarmouches verbales qui ont éclaté dès l’annonce des deux prétendants à la succession du maire sortant Abdelaziz El Omari.

Quelques élus n’ont pas du tout apprécié la manière par laquelle la présidente de la séance gère le scrutin. Cette atmosphère tumultueuse s’est exacerbée par le vacarme de l’espace de presse, dont le bruit d’une altercation a retenti pour parvenir jusqu’aux oreilles de l’audience.

Scénario écrit d’avance

Comme la coutume veut que la séance soit présidée par le membre le plus âgé, le choix a porté sur une femme, pour diriger les travaux de la séance, laquelle rappelle aux élus qu’ils sont priés de ne pas quitter la salle avant la fin de la séance de vote.

Bien qu’il n’ait aucun espoir de se faire élire maire de Casablanca, le candidat malheureux du PJD, Abdessamad Haikar, a choisi de mener la bataille jusqu’au bout. Ce dernier n’a rien pu faire contre le front commun, constitué des élus du RNI, PAM et Istiqlal, pour soutenir Nabila Rmili.

Comme convenu entre les trois formations, ils ont formé une majorité assez solide pour garantir une victoire confortable à leur candidate. Même avant le vote, la victoire de Rmili a été d’autant plus évidente que la rumeur a couru parmi les journalistes présents, que l’élection évidente de la nouvelle maire n’est qu’une question de formalité.

Le vote s’est déroulé selon la méthode traditionnelle. Les élus lèvent la main pour exprimer leur choix, puis le consigne dans un bulletin de vote, récupéré par une femme qui fait le tour de la salle. À l’issue du vote, Nabila Rmili a été sitôt proclamée, avec une majorité écrasante, maire de la métropole sous un tonnerre d’applaudissements.

Anass MACHLOUKH


Un héritage compliqué

Dans une déclaration à la presse, la nouvelle présidente s’est engagée à répondre aux aspirations et attentes des Casablancais et à fournir tous les efforts nécessaires pour régler leurs problèmes.

En effet, le legs de l’équipe sortante d’Abdelaziz El Omari n’est pas facile, le nouveau Conseil hérite de dossiers épineux. On en cite le problème du réseau d’assainissement d’eau à Casablanca, tellement dégradé qu’il ne résiste plus à toute pluie torrentielle. Le souvenir des inondations qui ont englouti la métropole est encore gravé dans la mémoire des Casablancais. S’ajoute à cela les problèmes d’aménagement de la ville, les bidonvilles, les espaces verts et le grand casse-tête du transport urbain.