L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Caricatures du Prophète : Emmanuel Macron joue l'apaisement


Rédigé par S. K. Samedi 31 Octobre 2020

Au moment où une campagne de boycott des produits français bat son plein dans plusieurs pays musulmans et même en France, pour dénoncer la vague d’islamophobie dans l’Hexagone, le Président français Emmanuel Macron, a fait une sortie médiatique pour apaiser la colère des musulmans.



Dans une interview de près d'une heure diffusée samedi sur la chaine Al-Jazeera, le président français Emmanuel Macron a tenté d'apaiser la colère qui monte dans le monde musulman, suite à la vague d’islamophobie que connait la France ces derniers jours. Il dit comprendre que les musulmans soient "choqués" par les caricatures mais qu'elles ne justifiaient pas la violence.

"Mon rôle est d'apaiser les choses" mais aussi "de protéger" la liberté d'expression en France, explique le chef de l'Etat dans cette interview de près d'une heure diffusée, doublée en arabe. Il regrette les "malentendus" et "beaucoup de manipulations", "parfois de dirigeants politiques et religieux", qui sont, selon lui, à l'origine des appels à manifester et à boycotter les produits français dans plusieurs pays musulmans, du Pakistan au Mali en passant par le Qatar. 

Cette campagne antifrançaise "indigne" et "inadmissible" repose, selon lui, sur le fait "que les gens ont cru comprendre que moi, j'étais favorable" aux caricatures de Mahomet publiées dans la presse, en particulier par l'hebdomadaire Charlie Hebdo, estime-t-il.

"Les caricatures ne sont pas un projet gouvernemental, mais émanent plutôt de journaux libres et indépendants qui ne sont pas affiliés au gouvernement", a-t-il tenu à souligner, ajoutant que ses propos sur les caricatures ont été déformés.

"Je pense que les réactions étaient dues aux mensonges et à la déformation de mes paroles, les gens ont compris que je suis en faveur de ces caricatures", a-t-il dit.

Il convient de noter que cette interview intervient au lendemain d'un nouvel attentat, commis par un Tunisien de 21 ans qui a tué, avec un couteau, trois personnes dans une église de Nice.