Longtemps, le cancer a été perçu comme un combat purement médical. Mais soigner une personne, c’est aussi écouter sa peur, comprendre sa fatigue, entourer sa solitude et son anxiété. Les soins de support viennent donc redéfinir cette vision du soin et replacent l’humain au centre du parcours thérapeutique. Au Maroc, où cette approche reste encore trop discrète, l’association Dar Zhor en fait un axe central de la cancérologie moderne et a présente les résultats d’une étude inédite sur leur impact lors d’une conférence.
Dans son mot d’ouverture, la Présidente de l’association, Dr Myriam Nciri, a souligné que « Les soins de support en cancérologie sont désormais un pilier essentiel de la prise en charge globale des patients. Elle a rappelé qu’aucune étude psychosociale aussi rigoureuse n’avait encore été menée au Maroc et qu’il était crucial de montrer que, dans notre contexte national et grâce aux équipes marocaines, ces soins produisent les mêmes effets bénéfiques qu’ailleurs dans le monde ».
Selon l’AFSOS : «Les soins de support désignent la prévention et la prise en charge des effets indésirables du cancer et de ses traitements, depuis le diagnostic jusqu’à la rémission et le suivi post-thérapeutique».
Dans son mot d’ouverture, la Présidente de l’association, Dr Myriam Nciri, a souligné que « Les soins de support en cancérologie sont désormais un pilier essentiel de la prise en charge globale des patients. Elle a rappelé qu’aucune étude psychosociale aussi rigoureuse n’avait encore été menée au Maroc et qu’il était crucial de montrer que, dans notre contexte national et grâce aux équipes marocaines, ces soins produisent les mêmes effets bénéfiques qu’ailleurs dans le monde ».
Selon l’AFSOS : «Les soins de support désignent la prévention et la prise en charge des effets indésirables du cancer et de ses traitements, depuis le diagnostic jusqu’à la rémission et le suivi post-thérapeutique».
Évaluation scientifique de 164 patients à Dar Zhor
Dans cette dynamique, une avancée inédite a vu le jour au Maroc. Pour la première fois, une évaluation scientifique indépendante a mesuré l’impact réel d’un parcours de soins de support sur la qualité de vie de patients atteints de cancer. Conduite par la Pr Wassila Benkirane, sociologue à l’Université de Fès, cette étude a suivi 164 patients accompagnés à l’association Dar Zhor entre juin 2024 et mars 2025. Grâce à une démarche à la fois quantitative et qualitative, validée par un comité d’éthique et reconnue à l’international, elle ouvre la voie à une nouvelle compréhension du rôle des soins de support.
Présentée aux congrès internationaux MASCC (Washington) et ASCO (Chicago) en 2025, et publiée dans deux revues scientifiques de premier plan, JCO Oncology Practice et Supportive Care in Cancer, cette étude marque une étape majeure pour la recherche marocaine. Elle consacre l’excellence du modèle Dar Zhor et lui confère une reconnaissance internationale méritée.
Des soins de support efficaces pour 97 % des patients
L’évaluation a livré des résultats particulièrement parlants. Sur le plan psychologique, près des deux tiers des patients (68 %) rapportent un impact très positif. Ils décrivent une nette réduction de l’anxiété et de la dépression, une meilleure acceptation de la maladie et un sentiment renforcé de contrôle face aux traitements. Ces effets témoignent d’un bénéfice psychologique majeur.
Sur le plan physique, 73 % des patients constatent un soulagement réel. Ils gagnent en énergie, dorment mieux et ressentent moins de douleurs, grâce à des approches complémentaires telles que la relaxation, la sophrologie, l’hypnose ou la méditation. Ces progrès soutiennent leur autonomie fonctionnelle et viennent compléter efficacement les soins médicaux sans s’y substituer.
Concernant les relations familiales et sociales, les liens avec la famille proche et le conjoint sont restés stables, déjà très solides avant l’étude. En revanche, 43 % des bénéficiaires rapportent une amélioration de leurs relations sociales, notamment à travers les amitiés et le sentiment d’appartenance à une communauté. Pour 27 %, les relations sont restées inchangées, surtout avec la famille éloignée et les voisins.
Vers une médecine plus équitable grâce aux soins de support
Cette étude confirme que les soins de support ne sont pas un luxe, mais une nécessité médicale et humaine qui répond à un besoin majeur de santé publique encore non pris en charge par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Dar Zhor milite ainsi pour leur reconnaissance officielle dans les politiques publiques et leur intégration dans l’enseignement des Facultés de médecine marocaines. L’association appelle également les institutions, entreprises, universités et médias à se mobiliser pour que les soins de support deviennent un droit accessible à tous. Les intégrer pleinement au parcours de soins, c’est préserver la dignité, réduire les inégalités et soutenir la guérison dans toutes ses dimensions.
