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Sport

Botola Pro : Tempo infernal pour la valse des entraîneurs


Rédigé par Hamid YAHYA le Jeudi 4 Mars 2021



Botola Pro : Tempo infernal pour la valse des entraîneurs
La Botola Pro Nationale ne manque pas d’excentricité, on assiste désormais à l’émergence d’un phénomène dont notre football aurait pu se passer. Il s’agit du ballet fou des entraîneurs où ces derniers sont changés comme de vulgaires chaussettes, une séparation forcée ou à l’amiable, souvent dans la précipitation et l’impulsivité la plus primaire. 

Depuis le début de la saison, soit en l’espace d’à-peine trois mois, ce ne sont pas moins de 9 entraîneurs qui ont été remerciés et remplacés. Ce qui nous donne un ratio de plus de la moitié des clubs formant la première division D1 sans parler de la Botola Pro D2 touchée, elle aussi, par cette « pandémie ». Dans cette valse folle et furieuse, peu de clubs échappent, du moins jusqu’à aujourd’hui, à cette situation tragicomique. 

Quels sont les facteurs qui font de cette instabilité la règle générale qui règne à la Botola ? Qui tire les ficelles de ces changements ? Le comité ? La rue ? Les adhérents ou les supporters ? Souvent, l’ensemble de ces intervenants se liguent pour en faire voir de toutes les couleurs aux pauvres entraîneurs. 

Une fois la saison terminée, tous les clubs de la Botola se sont tournés vers l’avenir : c’est-à-dire préparer la prochaine saison dans les meilleures conditions. La majorité d’entre eux n’ont pas réussi leur saison pour une raison ou une autre. 

Pour camoufler leurs échecs, les dirigeants optent pour la solution facile, c’est-à-dire sauter « le petit mur » qui est l’entraineur. Même si les causes du malaise peuvent être ailleurs.

Le professionnalisme tant prêché par notre chère FRMF commence par la garantie qu’offre le contrat qui lie le technicien à ses employeurs. L’Amicale des entraineurs de football est une partie qui est censée garantir les intérêts de ses protégés. Les dirigeants des clubs qui ne sont défendus par aucune corporation pataugent dans des problèmes financiers et de gouvernance et rares sont ceux qui amènent une plus-value.

Ce paysage hétéroclite ne peut que donner une situation qui va handicaper la mise en place d’un environnement valable pour le professionnalisme au Maroc.

Hamid YAHYA