Réuni mardi 23 septembre à Rabat pour sa troisième session trimestrielle de 2025, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 2,25%. Une décision motivée par la stabilité de l’inflation et la persistance de fortes incertitudes, tant sur le plan national qu’international. La Banque centrale confirme ainsi son choix de prudence, tout en poursuivant les mesures visant à améliorer le financement des entreprises, en particulier les très petites entreprises (TPE).
Un environnement international contrasté
Le Conseil a rappelé que l’économie mondiale reste confrontée à un ralentissement, même si le rythme est moins marqué que prévu. Aux États-Unis, la croissance devrait décélérer à 1,7% en 2025, avant 1,6% en 2026, alors que la zone euro bénéficierait d’un léger redressement à 1,3%. En Asie, la Chine devrait atteindre 5% en 2025 avant de retomber à 4,2%, tandis que l’Inde maintient une dynamique vigoureuse à 7,1% en 2025 grâce à l’accord commercial conclu avec le Royaume-Uni.
Dans ce contexte, l’inflation mondiale poursuit son ralentissement, passant de 3,7% en 2024 à 2,9% en 2025. Aux États-Unis, elle demeure au-dessus de la cible de la Réserve fédérale, à 2,7% en 2025 puis 3,1% en 2026, pénalisée par les hausses tarifaires. Dans la zone euro, elle se stabiliserait à 2,2%.
Les marchés de matières premières confirment cette tendance : le Brent reculerait à 68,5 dollars le baril en 2025 puis 65,2 en 2026, tandis que le phosphate brut marocain passerait de 202 à 183 dollars la tonne. En revanche, ses dérivés (DAP et TSP) progresseraient en raison des restrictions persistantes sur les exportations chinoises. L’indice FAO des produits alimentaires repartirait à la hausse (+5,1% en 2025).
Croissance nationale soutenue
Pour le Maroc, les prévisions de BAM tablent sur une accélération de la croissance à 4,6% en 2025, après 3,8% en 2024, et une consolidation à 4,4% en 2026. La valeur ajoutée agricole devrait croître de 5% en 2025, avec une récolte estimée à 41,3 millions de quintaux, avant de ralentir à 3,2% en 2026 grâce à une production attendue de 50 millions de quintaux. Les secteurs non agricoles devraient maintenir une dynamique vigoureuse autour de 4,5% en 2025 et 2026, soutenus par les chantiers d’infrastructures.
Sur le marché du travail, si 2024 avait enregistré une nette reprise des créations d’emplois, les données du deuxième trimestre 2025 révèlent un ralentissement marqué, notamment dans les services.
L’inflation nationale reste maîtrisée, avec une moyenne de 1,1% sur les huit premiers mois de 2025. Elle devrait s’établir à 1% sur l’année, avant d’atteindre 1,9% en 2026. L’inflation sous-jacente, plus représentative des tendances de fond, baisserait de 2,2% en 2024 à 1,1% en 2025, avant de remonter à 2% en 2026. Les anticipations des experts financiers confirment cette stabilité, avec des prévisions à 2,1% sur huit trimestres et 2,2% sur douze.
Depuis l’entame de l’assouplissement monétaire en juin 2024, les taux débiteurs ont reculé de 59 points de base au deuxième trimestre 2025, traduisant une meilleure transmission des décisions de BAM.
Commerce extérieur et réserves
Les exportations marocaines devraient progresser de 6,2% en 2025, portées par le phosphate et ses dérivés (110,7 MMDH), puis de 9,4% en 2026, grâce à une reprise attendue de l’industrie automobile dont les ventes rebondiraient de 20% à 187,6 MMDH. Les importations, quant à elles, augmenteraient de 7,4% en 2025 puis de 7,1% en 2026, tirées par les acquisitions de biens d’équipement, tandis que la facture énergétique s’allégerait à 94,4 MMDH en 2026.
Les recettes de voyages poursuivraient leur dynamique (+11,3% en 2025, +4,8% en 2026) pour atteindre 131,2 MMDH, tandis que les transferts des MRE progresseraient de 4,8% en 2026 à 125,5 MMDH. Dans ces conditions, le déficit courant resterait contenu à 2,3% du PIB en 2025 et 2% en 2026.
Les avoirs officiels de réserve atteindraient 418 MMDH fin 2025 et 434,5 MMDH fin 2026, soit l’équivalent de cinq mois et demi d’importations.
Finances publiques et crédit bancaire
Les recettes ordinaires de l’État se sont améliorées de 14,5% à fin août 2025, grâce à de solides performances fiscales. Les dépenses, en hausse de 12,6%, reflètent à la fois l’augmentation des charges courantes et de l’investissement public. Le déficit budgétaire devrait ainsi se maintenir à 3,9% du PIB en 2025 avant de se réduire à 3,4% en 2026.
Le crédit bancaire destiné au secteur non financier devrait s’accélérer nettement, progressant de 5,9% en 2025 et 2026, contre une moyenne de 2,7% sur les deux années précédentes.
Revolut et perspectives financières
En marge de la réunion, le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, a confirmé l’intérêt de la néobanque britannique Revolut pour le marché marocain. Une délégation de son Conseil d’administration est attendue à Rabat en octobre pour présenter ses projets. Toutefois, BAM insiste : l’agrément éventuel sera conditionné au respect de critères stricts, afin de préserver la stabilité du marché bancaire.
Enfin, M. Jouahri a salué l’amélioration des perspectives de la note souveraine du Maroc par Standard & Poor’s, passée de « stable » à « positive ». Un signal encourageant qui pourrait ouvrir la voie à un retour à la catégorie « Investment grade », renforçant la crédibilité financière du Royaume.
Un environnement international contrasté
Le Conseil a rappelé que l’économie mondiale reste confrontée à un ralentissement, même si le rythme est moins marqué que prévu. Aux États-Unis, la croissance devrait décélérer à 1,7% en 2025, avant 1,6% en 2026, alors que la zone euro bénéficierait d’un léger redressement à 1,3%. En Asie, la Chine devrait atteindre 5% en 2025 avant de retomber à 4,2%, tandis que l’Inde maintient une dynamique vigoureuse à 7,1% en 2025 grâce à l’accord commercial conclu avec le Royaume-Uni.
Dans ce contexte, l’inflation mondiale poursuit son ralentissement, passant de 3,7% en 2024 à 2,9% en 2025. Aux États-Unis, elle demeure au-dessus de la cible de la Réserve fédérale, à 2,7% en 2025 puis 3,1% en 2026, pénalisée par les hausses tarifaires. Dans la zone euro, elle se stabiliserait à 2,2%.
Les marchés de matières premières confirment cette tendance : le Brent reculerait à 68,5 dollars le baril en 2025 puis 65,2 en 2026, tandis que le phosphate brut marocain passerait de 202 à 183 dollars la tonne. En revanche, ses dérivés (DAP et TSP) progresseraient en raison des restrictions persistantes sur les exportations chinoises. L’indice FAO des produits alimentaires repartirait à la hausse (+5,1% en 2025).
Croissance nationale soutenue
Pour le Maroc, les prévisions de BAM tablent sur une accélération de la croissance à 4,6% en 2025, après 3,8% en 2024, et une consolidation à 4,4% en 2026. La valeur ajoutée agricole devrait croître de 5% en 2025, avec une récolte estimée à 41,3 millions de quintaux, avant de ralentir à 3,2% en 2026 grâce à une production attendue de 50 millions de quintaux. Les secteurs non agricoles devraient maintenir une dynamique vigoureuse autour de 4,5% en 2025 et 2026, soutenus par les chantiers d’infrastructures.
Sur le marché du travail, si 2024 avait enregistré une nette reprise des créations d’emplois, les données du deuxième trimestre 2025 révèlent un ralentissement marqué, notamment dans les services.
L’inflation nationale reste maîtrisée, avec une moyenne de 1,1% sur les huit premiers mois de 2025. Elle devrait s’établir à 1% sur l’année, avant d’atteindre 1,9% en 2026. L’inflation sous-jacente, plus représentative des tendances de fond, baisserait de 2,2% en 2024 à 1,1% en 2025, avant de remonter à 2% en 2026. Les anticipations des experts financiers confirment cette stabilité, avec des prévisions à 2,1% sur huit trimestres et 2,2% sur douze.
Depuis l’entame de l’assouplissement monétaire en juin 2024, les taux débiteurs ont reculé de 59 points de base au deuxième trimestre 2025, traduisant une meilleure transmission des décisions de BAM.
Commerce extérieur et réserves
Les exportations marocaines devraient progresser de 6,2% en 2025, portées par le phosphate et ses dérivés (110,7 MMDH), puis de 9,4% en 2026, grâce à une reprise attendue de l’industrie automobile dont les ventes rebondiraient de 20% à 187,6 MMDH. Les importations, quant à elles, augmenteraient de 7,4% en 2025 puis de 7,1% en 2026, tirées par les acquisitions de biens d’équipement, tandis que la facture énergétique s’allégerait à 94,4 MMDH en 2026.
Les recettes de voyages poursuivraient leur dynamique (+11,3% en 2025, +4,8% en 2026) pour atteindre 131,2 MMDH, tandis que les transferts des MRE progresseraient de 4,8% en 2026 à 125,5 MMDH. Dans ces conditions, le déficit courant resterait contenu à 2,3% du PIB en 2025 et 2% en 2026.
Les avoirs officiels de réserve atteindraient 418 MMDH fin 2025 et 434,5 MMDH fin 2026, soit l’équivalent de cinq mois et demi d’importations.
Finances publiques et crédit bancaire
Les recettes ordinaires de l’État se sont améliorées de 14,5% à fin août 2025, grâce à de solides performances fiscales. Les dépenses, en hausse de 12,6%, reflètent à la fois l’augmentation des charges courantes et de l’investissement public. Le déficit budgétaire devrait ainsi se maintenir à 3,9% du PIB en 2025 avant de se réduire à 3,4% en 2026.
Le crédit bancaire destiné au secteur non financier devrait s’accélérer nettement, progressant de 5,9% en 2025 et 2026, contre une moyenne de 2,7% sur les deux années précédentes.
Revolut et perspectives financières
En marge de la réunion, le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, a confirmé l’intérêt de la néobanque britannique Revolut pour le marché marocain. Une délégation de son Conseil d’administration est attendue à Rabat en octobre pour présenter ses projets. Toutefois, BAM insiste : l’agrément éventuel sera conditionné au respect de critères stricts, afin de préserver la stabilité du marché bancaire.
Enfin, M. Jouahri a salué l’amélioration des perspectives de la note souveraine du Maroc par Standard & Poor’s, passée de « stable » à « positive ». Un signal encourageant qui pourrait ouvrir la voie à un retour à la catégorie « Investment grade », renforçant la crédibilité financière du Royaume.