Ce déficit résulte d'une hausse des importations de 37,8% à 230,05 milliards de dirhams, supérieure à l'augmentation des exportations qui se sont élevées à 139,01 milliards de dirhams (+34,2%), explique l'Office des changes, notant que le taux de couverture a perdu 1,6 point pour atteindre 60,4%.
L'office indique que l'augmentation des importations de marchandises concerne la quasi-totalité des catégories de produits, soulignant que la facture énergétique a plus que doublé pour atteindre 43,79 milliards de dirhams. Cette évolution fait suite à l'augmentation de 12,14 milliards de dirhams de l'offre gas-oils et fuel-oils en raison de la hausse des prix qui a presque doublé, passant à 8 833 dirhams/tonne contre 4 490 dirhams/tonne l'année précédente. Dans le même temps, les quantités importées ont enregistré une augmentation de 15,8%.
De leur côté, les importations de produits semi-finis ont augmenté de 53%, après la forte croissance des achats d'ammoniac. Les importations de produits de base ont augmenté de 72,6%, principalement en raison de la hausse des achats de soufre brut et non raffiné qui ont triplé (+3,971 milliards de dirhams).
Quant aux importations de produits alimentaires, elles ont augmenté de 25,4%, principalement en raison de la forte augmentation des achats d'orge (2,27 milliards de dirhams). Les approvisionnements en blé ont augmenté de 16% en raison de l'impact du prix qui a augmenté de 38,8%. Parallèlement, les volumes sont en baisse de 16,4%.
S'agissant des exportations, leur hausse concerne la majorité des secteurs, notamment les phosphates et ses dérivés (+98,6% à 36,14 milliards de dirhams), le secteur agricole et agroalimentaire (+15,4% à 32,84 milliards de dirhams), et le textile et secteur du cuir (+33,6% à 14,53 milliards de dirhams) et automobiles (+12,9% à 31,99 milliards de dirhams).