L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Après les piqûres, les comprimés ? Un vaccin sous forme de pilule tente une société israélienne


Dimanche 1 Août 2021

La société israélienne Oramed travaille sur un vaccin par voie orale contre la Covid-19. Le premier essai clinique est prévu dans quelques jours, en « début Aout » selon le patron de la société Nadav Kidron.



Selon le Jerusalem Post, Israël est sur le point de devenir le premier pays à tester un vaccin administré par voie orale. La société pharmaceutique israélienne « Oramed » via sa filiale « Oravax » n’attend plus que l'autorisation du ministère israélien de la Santé, dont la réponse est attendue d'ici quelques semaines au plus tard.
 
La société Oramed Pharmaceuticals a obtenu l'aval du centre médical Sourasky de Tel Aviv pour démarrer des tests cliniques sur l'humain, rapporte le le Jerusalem Post.  Selon Nadav Kidron, responsable de la société mère Oramed Pharmaceuticals, ce vaccin contre le coronavirus doit d'abord être testé sur 24 volontaires qui n'ont reçu aucun autre vaccin. La moitié de ce groupe prendra une pilule, l'autre moitié deux. Ensuite, on examinera combien d'anticorps sont produits. Ces essais doivent durer environ six semaines. Il n'y aura pas de groupe témoin, puisque les phases 1 et 2 ne serviront qu'à mesurer le niveau d'anticorps contre le coronavirus produits par les patients et tester l'innocuité du vaccin. Une phase 3 doit suivre, sur un groupe plus important de volontaires. 
 
Une livraison à domicile avec moins de déchets plastiques et moins d’effets secondaires 
 
Loin des encombrements, les vaccins pris par voie orale sont particulièrement intéressants pour les pays en développement, parce qu’ils allègent la logistique des campagnes de vaccination, selon M. Kidron.
Mais ils pourraient aussi donner une impulsion à l’immunisation dans les pays riches, où la crainte des piqûres est une cause, passant souvent inaperçu, de l’hésitation à se faire vacciner.
Selon un récent sondage, près de 19 millions d’Américains qui ne veulent pas se faire vacciner accepteraient de le faire sous forme de comprimé si l’option existait.
« Pour que le vaccin marche vraiment bien, il faut que le plus de gens possible le prennent », dit M. Kidron.
Parmi les autres avantages : moins de déchets plastiques et potentiellement moins d’effets secondaires.
  
Toutefois, des défis se posent …
 
Malgré les points positifs théoriques, peu de vaccins oraux ont connu le succès car les ingrédients actifs ont tendance à ne pas survivre à leur passage dans le tube digestif. Parmi les vaccins qui font exception à cette règle figurent ceux pour des maladies elles-mêmes transmises par la bouche ou le système digestif. Il y a ainsi un vaccin oral efficace contre la polio...
Selon l’AFP, Oramed,pense avoir surmonté les obstacles techniques en élaborant une gélule capable de survivre à l'environnement hautement acide du système digestif. Bien avant la pandémie, elle a développé cette technologie pour l'administration de "l'insuline orale", explique M. Kidron, en référence au médicament vital pour les diabétiques qui jusqu'ici n'est administré que par injection.
 
Selon la compagnie, sa technique, développée avec le prix Nobel de chimie Avram Hershko, qui fait partie de son comité consultatif scientifique, protège l'insuline orale avec une gélule dont l'enrobage se dégrade lentement. La gélule libère aussi des molécules qui empêchent les enzymes d'attaquer l'insuline dans l'intestin grêle.
Cette insuline par voie orale a été testée sur des centaines de patients dans des essais cliniques aux Etats-Unis, et se trouve actuellement en "phase III", la plus avancée ; la compagnie utilise aussi le même mécanisme pour son vaccin oral contre le covid, développé par sa filiale Oravax.
 
À l’instar d’Oramed, d'autres vaccins oraux sont à l’étude  

La société israélienne n'est pas la seule sur le créneau de vaccin oral. La start-up Rapid Dose Therapeutics et une équipe de l'Université McMaster (Canada) travaillent elles aussi sur un vaccin sous forme de bandelette qui se dissout dans la bouche, rapporte Futura Sciences. Ces bandelettes, infusées avec des protéines de pointe du virus, se conservent pendant plusieurs mois jusqu'à 40 degrés. Le développement n'en est qu'au stade préliminaire mais des études animales s'avèrent là aussi encourageantes.  








🔴 Top News