Les faits
La police finlandaise pense avoir arrêté un voleur de voiture grâce à un échantillon d'ADN prélevé sur un moustique trouvé à l'intérieur d'un véhicule abandonné.
Après avoir retrouvé la voiture à Seinäjoki, au nord d'Helsinki, les policiers, ou plutôt les techniciens de scène de crime, ont remarqué que le moustique avait récemment sucé du sang et ont décidé de l'envoyer en laboratoire pour analyse.
L'ADN trouvé dans le sang à l'intérieur du tube digestif du moustique lors des tests en laboratoire, après comparaison dans une banque de données génétiques, a matché positivement. L'ADN correspondait à celui d'un homme aux antécédents judiciaires déjà fiché par la police.
Après confrontation, le suspect a nié avoir volé la voiture et a affirmé qu'il faisait simplement de l'auto-stop et qu'un inconnu l'avait pris sur la route.
La voiture a été volée en juin dans la ville de Lapua, à environ 380 km au nord de la capitale finlandaise, et elle a été retrouvée plusieurs semaines plus tard à Seinaejoki, à environ 25 km de l'endroit où elle avait disparu.
Sakari Palomaeki, l'inspecteur de police chargé de l'affaire, a déclaré que c'était la première fois que la police finlandaise utilisait un insecte pour résoudre un crime.
« Il n'est pas habituel d'utiliser des moustiques. Lors de notre formation, on ne nous a pas appris à rechercher des moustiques sur les scènes de crime », a-t-il déclaré.
« Il n'est pas facile de trouver un petit moustique dans une voiture, cela montre à quel point l'enquête sur la scène du crime a été minutieuse », a-t-il ajouté.
Une procédure judiciaire sera ouverte et c'est au procureur de décider si la preuve est suffisamment solide pour que des poursuites soient engagées.
Conclusion
Les moustiques Culicinae constituent une source appropriée d'ADN humain pour les kits d'identification ADN médico-légaux plus de trois jours après avoir pris un repas sanguin. L'ADN humain récupéré sur les moustiques peut être utilisé à des fins de comparaison et pourrait être utile pour révéler la
relation spatiale et temporelle des événements qui se sont déroulés sur la scène du crime.
Par conséquent, les moustiques présents sur la scène du crime, morts ou vivants, pourraient constituer un élément de preuve médico-légale précieux.
