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Après la grande polémique, la « tueuse de chatons » fait l’objet d’une plainte


Rédigé par Rime Taybouta Vendredi 29 Avril 2022

Alors qu’une vidéo montrant une femme donner à son chien des chats vivants pour les dévorer continue à se propager comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux, les internautes et les associations de protection des animaux appellent à une intervention des autorités.



Diffusée mercredi dernier, la vidéo dont la scène aurait eu lieu à Fès, est devenue virale à fond de train, suscitant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où les internautes ont lancé un hashtag #السجن_لقاتلة_القطط (La prison pour la tueuse de chats). Sur cette vidéo, la jeune fille se filmait en train de donner des chatons à son chien pour les dévorer, en commentant : « Je déteste les chats et tu les détestes aussi comme moi ». Les internautes et les défenseurs des droits des animaux appellent ainsi les autorités sécuritaires et judiciaires à ouvrir une enquête sur cet acte monstrueux.
 
Mais que dit la loi ? Premièrement, le code pénal dans son article 601 fixe une liste d’animaux à ne pas tuer volontairement (Empoisonner pour être plus précis). Il s’agit des animaux de trait, de monture ou de charge, des bêtes à cornes, des moutons, chèvres ou autre bétail, des chiens de garde ou des poissons dans des étangs, viviers ou réservoirs. Par ailleurs, l’article 602 précise que quiconque, sans nécessité, tue ou mutile les animaux précités ou tout animal domestique, dans les lieux, bâtiments, enclos et dépendances ou sur les terres dont le maître de l’animal tué ou mutilé est propriétaire, locataire ou fermier, « est puni de l’emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de 200 à 250 dirhams ». Si l’infraction a été commise avec violation de clôture, la peine d’emprisonnement est portée au double, détaille le même article. Le problème dans cette affaire, c'est que la dénommée Chaimaa S, la réalisatrice de ces vidéos offensantes et malséantes, prenait des chatons de la rue, n’appartenant à personne, faisant de son incrimination une mission difficile.
 
Ahmed Tazi, président de l’association de Défense des Animaux et de la Nature (ADAN), nous indique que « même si la loi ne protège que les animaux qui possèdent un propriétaire ou quand le mal touche à la santé publique, les autorités compétentes doivent prendre des mesures contraignantes pour éviter la reproduction de telles actions ». Il ajoute qu’ils mobilisent des professionnels pour préparer des amendements aux lois à même de les soumettre au parlement.
 
 Cela dit, l’ADAN a quand même décidé de porter plainte contre Chaimaa S. et s’engage à poursuivre cette dernière en justice afin de servir d'exemple « à tous ceux qui commettent des actes criminels contre les animaux ».








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