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International

Après la frappe sur un hôpital à Gaza : Colère dans le monde arabe


Rédigé par L'Opinion Jeudi 19 Octobre 2023

En Égypte, en Tunisie, en Jordanie, du Liban à la Turquie, en passant par l’Iran, de nombreux manifestants propalestiniens se sont rassemblés après le bombardement d’un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts.



Des milliers d'Égyptiens manifestent mercredi 18 octobre dans différentes villes du plus peuplé des pays arabes en solidarité avec les Palestiniens. Peu avant, le président Abdel Fattah al-Sissi avait prévenu: «si je demande au peuple égyptien de sortir dans les rues, ils seront des millions».

À Rafah, le poste-frontière vers la bande de Gaza, les humanitaires qui attendent d'entrer se sont rassemblés pour la prière des morts en mémoire des victimes de la frappe qui a tué dans la nuit des centaines de personnes dans un hôpital de Gaza.

En Tunisie, c’est devant l’ambassade de France que des milliers de manifestants pro-palestiniens se sont mobilisés. Quelques centaines de personnes se sont aussi rendues aux abords de l’ambassade américaine à Awkar, près de Beyrouth, après un appel de partis libanais et palestiniens.

Au même moment, environ 10.000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Amman, capitale de la Jordanie. Le nombre de manifestants pourrait augmenter malgré le blocage des routes menant à l'ambassade par les forces de sécurité. La Jordanie, liée par un traité de paix avec l'État israélien, a déclaré qu'Israël «porte la responsabilité de ce grave incident».

Ces manifestations ont eu lieu au lendemain du terrible tir qui a touché l’enceinte d’un l’hôpital en plein centre-ville, drame qui a fait des centaines de victimes.

À Amman, les manifestants ont exigé l’expulsion de la mission diplomatique israélienne à la suite de l’attaque, et ont scandé «Pas d’ambassade sioniste sur le territoire jordanien» en brandissant des drapeaux palestiniens.
 
Non au « génocide », à « l’apartheid » et à « l’occupation » israéliens
 
Au Maroc, des centaines de manifestants ont brandi des banderoles condamnant le «génocide», «l’apartheid» et «l’occupation» d’Israël lors d’un rassemblement près du consulat américain à Casablanca.

«Non, non, à l’Amérique» et «Mort à Israël» ont scandé les manifestants à Bagdad, près d’une entrée de la Zone verte, secteur fortifié de la capitale irakienne où se trouvent des ambassades étrangères, dont celle des États-Unis.

Des milliers d’Égyptiens ont battu également le pavé ce mercredi dans différentes villes du pays, où manifester est habituellement illégal, selon des images diffusées par des médias locaux et sur les réseaux sociaux.

Le Hamas a accusé Israël d’être à l’origine de cette frappe. Cependant, Israël tente d’imputer l’explosion dans l’hôpital de la ville de Gaza à un tir de roquette raté du Jihad islamique. L’allié du Hamas a qualifié ces accusations de «mensonges».

Toujours mercredi, des centaines de manifestants s’étaient rassemblés devant les ambassades de France et du Royaume-Uni à Téhéran.

«Mort à la France et à l'Angleterre», ont crié des manifestants à Téhéran, en lançant des œufs sur les murs de l'enceinte de l'ambassade de France. Ces rassemblements ont pris fin vers 3 heures dans le calme.
 
Des juifs antisionistes manifestent au Capitole
 
Vêtus de tee-shirts noirs barrés de l’inscription «Les juifs disent : cessez-le-feu maintenant» et «Pas en notre nom», pas moins de 300 personnes ont manifesté dans la rotonde du Capitole américain, mercredi 18 octobre, pour soutenir les habitants de la bande de Gaza.

Selon les médias américains, il s’agissait de personnes de confession juive ayant répondu à l’appel du Jewish Voice for Peace (Voix juive pour la paix), une organisation antisioniste. Parmi eux, se trouvaient même plusieurs rabbins, venus demander à Joe Biden de réclamer un cessez-le-feu à Gaza.

Selon CBS News, les manifestants se sont assis au sol et ont chanté durant de longues minutes, avant d’être arrêtés par la police du Capitole, car les manifestations sont interdites dans l’enceinte de l’établissement.

Avant le sit-in, des centaines de personnes s’étaient rassemblées sur le National Mall, près du Capitole, pour «exhorter Joe Biden à ouvrir les yeux» et lui demander de faire pression sur l’État d’Israël.

De son côté, l’organisation juive a assuré sur son compte X avoir «fermé le Congrès pour attirer l’attention du grand public sur la complicité des États-Unis dans l’oppression continue des Palestiniens par Israël».

En revanche, les États-Unis ont mis leur veto, mercredi 18 octobre, à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelait à une «pause humanitaire».

Arrestation de 120 Palestiniens en Cisjordanie occupée

Le Club des prisonniers palestiniens a affirmé que depuis jeudi à l'aube, Israël a arrêté 120 Palestiniens en Cisjordanie occupée, dont d'anciens représentants et dirigeants du mouvement Hamas.

L’ONG a déclaré dans un communiqué "que les forces d’occupation ont arrêté 120 citoyens des villes et villages de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est".

"Les arrestations se répartissent dans toutes les localités de Cisjordanie et parmi les détenus figuraient d'anciens représentants du Conseil législatif palestinien (Parlement) et des dirigeants du mouvement Hamas", dont Hassan Yousef.

Aucun commentaire immédiat de la part des autorités israéliennes n'a été émis à ce sujet.
Le club des prisonniers palestiniens a noté qu’Israël "a arrêté plus de 850 Palestiniens depuis le 7 octobre en Cisjordanie, y compris la ville d’Al Qods, dans le contexte de la guerre israélienne en cours dans la Bande de Gaza".

Plus tôt jeudi, la responsable des médias du club, Amani Sarahna, a déclaré à la presse que l'armée israélienne avait lancé une campagne d'arrestation visant plus de 100 Palestiniens.
Les arrestations israéliennes se déroulent généralement par des descentes dans les maisons palestiniennes la nuit et à l'aube, où les détenus sont transférés vers des centres de détention temporaires dans les colonies avant d'être renvoyés vers les principaux centres d'enquête ou les prisons.








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