Dr Samir Belahsen
Le ministre français de l’économie avait conditionné toute aide de l’État au secteur automobile à une relocalisation dans l’Hexagone.
“Je pense que l’industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions”.
“Si on dit aux constructeurs automobiles, nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites français de production, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez ? ” Bruno Le Maire récidive et reprend son idée de la relocalisation.
Il a toujours critiqué le modèle de la délocalisation de la filière automobile française qui est, selon lui, “un échec”. La Turquie, le Maroc, la Slovénie et la Slovaquie sont concernés.
En Espagne, le gouvernement vient d’annoncer (il y a quelques heures) que le constructeur automobile japonais Nissan a décidé de fermer son usine de Barcelone.
Cette mesure rentre dans son plan de restructuration qui annonce une baisse de 20% de la production. L’usine de Sunderland (500 000 unités produites chaque année sur une superficie de 362000 M2 et 7 000 salariés), au Royaume-Uni sera maintenue.
Quel avenir pour cette usine après le BREXIT et le rétablissement des barrières douanières et droits de douane ?
Une autre usine sera fermée en Indonésie sa production sera déplacée en Thaïlande. Pour nos voisins espagnols, ce sont au moins 3.000 emplois perdus.
Au Maroc, les deux constructeurs français Renault ( ou la participation de l’État français est de15 % ) et PSA ( sans participation publique ) sont bien installés. Renault est le premier groupe Français dans cette industrie avec 3,8 millions de véhicules et 56 milliards d’Euros de chiffre d’affaires en 2019.
Un plan d’économie vient d’être annoncé, il comprend 15 000 suppressions d’emploi.
L’objectif annoncé est de réaliser une économie de plus de 2 milliards d’euros sur 3 ans et de constituer les bases d’une nouvelle compétitivité. Le plan s’étalerait sur 3 ans et concernerait en France près de 4 600 postes auxquels s’ajouterait la réduction de plus de 10 000 autres postes dans le reste du monde.
Les capacités mondiales de production ont été revues à la baisse de 4 millions de véhicules en 2019 à 3,3 millions d’ici à 2024.
Les projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie ont été suspendues.
L’abandon de la participation du Groupe Renault dans Dongfeng Renault Automotive Company Ltd (DRAC) en Chine et l’arrêt des activités de véhicules particuliers thermiques sous marque Renault sur le marché chinois ont été décidés.
A première vue, les sites industriels Marocains ne seraient pas concernés, (il paraît que leur productivité y est pour beaucoup ), il reste que l’extension serait à oublier.
A moyen terme l’abandon décidé de l’option industrielle Chine pourrait présenter de sérieuses opportunités.
PSA est un acteur majeur de l’industrie automobile dans le monde avec 3,5 millions de véhicules vendus en 2019 et 75 milliards d’Euro de Chiffre d’affaires.
Pour le Maroc, il est aussi très prometteur pour deux raisons et non des moindres :
PSA est engagé dans un processus de fusion avec le groupe Fiat Chrysler ( Fiat, Chrysler, Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Dodge et Ram) qui devrait être bouclé fin 2020.
PSA gère plusieurs sites industriels en Chine notamment l’usine de WUHAN ou le groupe est partenaire de Dong Feng avec une capacité de 450 000 véhicules sur une superficie de 200 hectares.
Devant tous les dangers de la relocalisation, nous avons présenté quelques cas qui démontrent bien qu’il y a aussi de sérieuses opportunités.
Les atouts politiques et géographiques du Royaume nous paraissent évidents. Le rôle de stratège de SM le roi nous a bien sauvé dans la gestion de la crise. Le tout dans le respect de nos institutions démocratiques. Nous en sortirons , si tout va bien , avec le taux de mortalité le plus faible au Monde.
Nos Hommes aussi bien dans les ministères de l’industrie que des finances et nos diplomates sont à même de transformer ces opportunités en emplois.
C’est encore de la guerre contre le chômage qu’il s’agit.
“Je pense que l’industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions”.
“Si on dit aux constructeurs automobiles, nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites français de production, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez ? ” Bruno Le Maire récidive et reprend son idée de la relocalisation.
Il a toujours critiqué le modèle de la délocalisation de la filière automobile française qui est, selon lui, “un échec”. La Turquie, le Maroc, la Slovénie et la Slovaquie sont concernés.
En Espagne, le gouvernement vient d’annoncer (il y a quelques heures) que le constructeur automobile japonais Nissan a décidé de fermer son usine de Barcelone.
Cette mesure rentre dans son plan de restructuration qui annonce une baisse de 20% de la production. L’usine de Sunderland (500 000 unités produites chaque année sur une superficie de 362000 M2 et 7 000 salariés), au Royaume-Uni sera maintenue.
Quel avenir pour cette usine après le BREXIT et le rétablissement des barrières douanières et droits de douane ?
Une autre usine sera fermée en Indonésie sa production sera déplacée en Thaïlande. Pour nos voisins espagnols, ce sont au moins 3.000 emplois perdus.
Au Maroc, les deux constructeurs français Renault ( ou la participation de l’État français est de15 % ) et PSA ( sans participation publique ) sont bien installés. Renault est le premier groupe Français dans cette industrie avec 3,8 millions de véhicules et 56 milliards d’Euros de chiffre d’affaires en 2019.
Un plan d’économie vient d’être annoncé, il comprend 15 000 suppressions d’emploi.
L’objectif annoncé est de réaliser une économie de plus de 2 milliards d’euros sur 3 ans et de constituer les bases d’une nouvelle compétitivité. Le plan s’étalerait sur 3 ans et concernerait en France près de 4 600 postes auxquels s’ajouterait la réduction de plus de 10 000 autres postes dans le reste du monde.
Les capacités mondiales de production ont été revues à la baisse de 4 millions de véhicules en 2019 à 3,3 millions d’ici à 2024.
Les projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie ont été suspendues.
L’abandon de la participation du Groupe Renault dans Dongfeng Renault Automotive Company Ltd (DRAC) en Chine et l’arrêt des activités de véhicules particuliers thermiques sous marque Renault sur le marché chinois ont été décidés.
A première vue, les sites industriels Marocains ne seraient pas concernés, (il paraît que leur productivité y est pour beaucoup ), il reste que l’extension serait à oublier.
A moyen terme l’abandon décidé de l’option industrielle Chine pourrait présenter de sérieuses opportunités.
PSA est un acteur majeur de l’industrie automobile dans le monde avec 3,5 millions de véhicules vendus en 2019 et 75 milliards d’Euro de Chiffre d’affaires.
Pour le Maroc, il est aussi très prometteur pour deux raisons et non des moindres :
PSA est engagé dans un processus de fusion avec le groupe Fiat Chrysler ( Fiat, Chrysler, Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Dodge et Ram) qui devrait être bouclé fin 2020.
PSA gère plusieurs sites industriels en Chine notamment l’usine de WUHAN ou le groupe est partenaire de Dong Feng avec une capacité de 450 000 véhicules sur une superficie de 200 hectares.
Devant tous les dangers de la relocalisation, nous avons présenté quelques cas qui démontrent bien qu’il y a aussi de sérieuses opportunités.
Les atouts politiques et géographiques du Royaume nous paraissent évidents. Le rôle de stratège de SM le roi nous a bien sauvé dans la gestion de la crise. Le tout dans le respect de nos institutions démocratiques. Nous en sortirons , si tout va bien , avec le taux de mortalité le plus faible au Monde.
Nos Hommes aussi bien dans les ministères de l’industrie que des finances et nos diplomates sont à même de transformer ces opportunités en emplois.
C’est encore de la guerre contre le chômage qu’il s’agit.
Dr Samir Belahsen
