Cela fait plusieurs jours que des informations circulent sur le sort tragique de dizaines de citoyens marocains présumés séquestrés par les gangs armés en Thaïlande. Ces derniers auraient kidnappé les victimes à la frontière avec Myanmar avant de les contraindre sous la menace de torture à travailler pour leur compte dans des activités d’escroquerie numérique et de cybercriminalité. Les victimes seraient jusqu’à présent enfermées et incapables de se délivrer de l’emprise de leurs tortionnaires. Ils se trouvent contraints de rester séquestrés sous peine de châtiment impitoyable.
Leur sort est d’autant plus incertain que la zone où ils sont emprisonnés échappe au contrôle des autorités thaïlandaises qui n’ont nulle capacité d’intervenir face à ces mafias armées qui règnent en maître absolu.
Alors que les médias commencent à se faire l’écho de cette affaire, l’ambassade thaïlandaise au Maroc est enfin sortie de son silence. Dans une mise au point parvenue à “L’Opinion”, l’ambassade a indiqué que les informations récemment relayées à ce sujet ne sont pas tout à fait exactes.
La représentation diplomatique a pris soin de souligner que ce phénomène, “relativement récent”, concerne plusieurs ressortissants africains, dont des Marocains, qui ont été arnaqués et emberlificotés par des mafias, souvent malaisiennes, chinoises et russes, opérant au sud-est de l’Asie.
L’ambassade a ajouté qu’il est encore difficile d’identifier le lieu d’incarcération des victimes et que cela fait l'objet de plusieurs enquêtes ouvertes par les autorités judiciaires.
En guise de précaution, l’ambassade a pris des mesures exceptionnelles dans les procédures d'octroi des visas de sorte à prémunir davantage des touristes marocains face au risque d’arnaque par les réseaux criminels qui se servent de la Thaïlande comme base de séquestration des touristes internationaux vu que c’est un axe de transit aérien en Asie du sud-est.
L’ambassade a également fait part de la prédisposition des autorités thaïlandaises à coopérer étroitement avec leurs homologues marocaines, ainsi qu’avec les agences internationales, afin d’élucider les circonstances de cette affaire et le sort des victimes.