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Antonio Lopez-Isturiz White alerte Borrell sur l’acquisition de drones iranien par le polisario


Rédigé par l'Opinion Samedi 29 Octobre 2022

L’eurodéputé et SG du Parti populaire européen (« partenaire stratégique » du Parti de l'Istiqlal), Antonio Lopez-Isturiz White, a alerté Josep Borrell sur les intentions hostiles du polisario, qui menace d’attaquer le Maroc avec des drones iraniens.



Antonio Lopez-Isturiz White, SG du Parti populaire européen avec Nizar Baraka, SG du Parti de l’Istiqlal. (Ph. Archive)
Antonio Lopez-Isturiz White, SG du Parti populaire européen avec Nizar Baraka, SG du Parti de l’Istiqlal. (Ph. Archive)
Depuis qu'Omar Mansour, membre du secrétariat du Front Polisario, a révélé lors d’une conférence de presse à Nouakchott, que les séparatistes comptaient faire usage de drones armés contre les Forces armées royales (FAR), la question est débattue sérieusement au sein de la communauté internationale, notamment au sein de la Commission européenne. En témoigne la question du député européen, Antonio Lopez-Isturiz White, adressée au vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, dans laquelle il alerte sur un éventuel usage de ces armes au Sahara, rapporte le média espagnol Atalayar.
 
Tout en notant que le polisario chercherait à se procurer des drones iraniens, via l’Algérie, le député a déploré qu’une telle action menacerait gravement la sécurité et la stabilité du Sahel, «d’ores et déjà fragilisé par les conflits géopolitiques et la menace terroriste».
 
Dans ce sens, l’eurodéputé a affirmé que l’entrée en jeu de l’Iran dans l'affaire du Sahara constituerait une forte menace à l'accord de cessez-le-feu, compromettant ainsi les avancées réalisées grâce aux efforts des envoyés spéciaux du Secrétaire général de l'ONU pour mettre fin au différend. Le Royaume, rappelons-le, avait déjà accusé Téhéran en 2018 d’entraîner et d’équiper les milices du polisario via son bras armé le Hezbollah. Début octobre, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait accusé de nouveau l’Iran d’armer les groupes non-étatiques, tout en soulignant le danger que représente la possibilité que Téhéran livre des armes (dont des drones) sophistiquées aux milices séparatistes, à l’instar de ce que fait l'Iran pour les Houthis au Yémen.
 
Le Royaume a également réagi aux menaces polisariennes, par le biais son ambassadeur permanent auprès des Nations Unies, Omar Hilale, qui a fait part de la gravité des menaces du front séparatiste. « Nous espérons qu’il s’agit uniquement de propagande comme nous en sommes habitués du côté de Tindouf. Si cela s’avère vrai, ça donnera raison au Maroc qui alertait depuis longtemps la communauté internationale sur l’infiltration de l’Iran et du Hezbollah en Afrique du Nord », a-t-il précisé, en réponse à une question d’un journaliste de Sky News Arabia.
 
Selon Omar Hilale, il s'agit de "drones iraniens bas de gamme", dont le prix varie entre 20.000 et 22.000 dollars l'unité. En cas du moindre acte hostile, le Maroc ne manquera pas de réagir, a assuré l’ambassadeur, précisant que « lorsque le Royaume réagit, il le fait de manière ferme et appropriée ».
 
Ceci dit, il est à rappeler que depuis 2020, le front séparatiste n’a eu de cesse de s’adonner à une propagande de guerre fictive, en publiant des centaines de communiqués sur des opérations qui n’existent que dans l’imaginaire de ceux qui les rédigent.