L’Armée algérienne a tenu un exercice tactique à munitions réelles à Bechar, dans la 3ème région militaire près des frontières marocaines, sous le commandement du Chef d'État-major, Saïd Chengriha. Un exercice qui s’inscrit dans le cadre des manœuvres de combat au titre de l’année 2023-2024.
Les unités engagées ont simulé un exercice de destruction d’un mur de défense, qui ressemble étrangement à celui construit par le Maroc devant la zone tampon. Ce choix tactique soulève beaucoup de questions sur la doctrine et les choix stratégiques du commandement de l’ANP qui donne l’impression, en procédant ainsi, qu’il se prépare à l'éventualité d’une opération de percée dans une ligne de défense.
Relayé par les médias algérien, cet exercice est décrit comme une “réussite opérationnelle” caractérisée par un niveau tactique excellent. Ce type de manœuvres vise à renforcer la capacités des divisions algériennes à percer une fortification, en l'occurrence, dans un champ de bataille désertique.
Long de 2 720 km, le mur des sables, construit par le Royaume pendant les années 80 pour se prémunir contre les incursions du Polisario, fut décisif lors de la guerre du Sahara. Réputé infranchissable, ce mur sécurise le territoire du Sahara jusqu'à El Guerguerat.
Rappelons que l’Armée algérienne procède souvent à des exercices tactiques à munitions réelles près des frontières marocaines à la veille de l'exercice African Lion dont la nouvelle édition est prévue d’ici trois semaines.