Lors de cette session, l’Agence a adopté son Plan stratégique 2025-2030 qui englobe ses actions futures pour favoriser le développement de l’écosystème entrepreneurial pendant 5 ans. Les orientations de l’Agence sont parfaitement alignées avec les grandes priorités nationales, à commencer par la mise en œuvre du nouveau dispositif TPME, la Charte de l’investissement, ainsi que la feuille de route de l’emploi.
En plus des orientations stratégiques, la session du Conseil a été l’occasion d’arrêter les états financiers et d’examiner le budget modificatif pour la fin de l’année 2025. « Ce travail de cadrage budgétaire est essentiel pour définir les moyens à mobiliser afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement et impulsés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste », a souligné le Directeur Général, Anouar El Alaoui Ismaïli.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Industrie et du Commerce a salué la dynamique positive de l’Agence PME, annonciatrice de perspectives prometteuses, notamment avec le lancement du plan stratégique de développement pour la période 2025-2030, ainsi que l’entrée en vigueur du décret relatif à la mise en œuvre du dispositif de soutien dédié aux très petites, petites et moyennes entreprises. (Voir repère)
Les TMPE, un remède à la crise de l’emploi
“Cette dynamique croissante nous permettra de disposer de l’ensemble des outils et mécanismes nécessaires pour accompagner les petites et moyennes entreprises et leur fournir le soutien requis aux niveaux régional et sectoriel, dans le but d’améliorer leur compétitivité, de favoriser le développement économique et de renforcer la justice territoriale”, a insisté Mezzour.
Malgré les difficultés auxquelles le tissu entrepreneurial fait face, le ministre se veut optimiste. Le Plan stratégique de l’Agence PME est destiné à appuyer effectivement un large éventail de petites et moyennes entreprises, stimulant ainsi l’économie et la création d’emploi pour sortir le pays de la profonde crise de chômage et de destruction de l’emploi, selon une approche centrée sur la promotion de l'investissement et la création des PME.
Selon les données de l’Observatoire marocain, la très petite, petite et moyenne entreprise représente 93% du tissu économique. Les TPME emploient plus de 73% de la main-d’œuvre du secteur privé, et contribue à environ 30% du PIB national. En 2023, plus de 69.000 entreprises ont été créées, avec une prédominance des très petites entreprises (TPE), selon
la même source qui précise que près de 80% des TPE ne dépassent pas cinq ans d’existence.
D’ailleurs, l’Agence pour la promotion de la PME a remplacé le défunt Office national du développement industriel. Selon son bilan au titre de l’année 2023, l’Agence a soutenu 1.291 projets d’investissement et de soutien technique, permettant la création de 35.969 emplois directs et indirects.
Un nouveau dispositif de soutien financier au profit des TPME
Après de nombreux appels en faveur du soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPE/PME), confrontées à un risque de faillite, un décret a enfin instauré un cadre juridique et opérationnel permettant de les accompagner financièrement, dans le cadre de la nouvelle Charte de l’investissement.
Ainsi, les très petites entreprises pourront bénéficier d’une subvention directe allant jusqu’à 500.000 dirhams, tandis que les PME pourront prétendre à un montant pouvant atteindre 2 millions de dirhams.
Le taux d’intervention publique est fixé à 30% du coût total du projet, avec une bonification pouvant atteindre 40% dans le cas de projets réalisés en groupement. Pour garantir l’engagement des porteurs de projet, chaque entreprise devra financer au minimum 10% du coût du projet sur ses fonds propres.
Le décret prévoit également l’attribution de trois primes spécifiques, à savoir une prime à la création d’emplois stables, une prime territoriale favorisant les investissements en dehors des zones traditionnelles de développement, ainsi qu’une prime dédiée aux activités primaires, notamment agricoles.