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Affaire Jacques Bouthier : Les victimes mettent en garde contre la partialité de la Justice française


Rédigé par Mina Elkhodari Samedi 15 Juillet 2023

L’affaire Jacques Bouthier, accusé par quatre femmes marocaines de harcèlement sexuel est loin d’être terminée. Suite à sa remise en liberté en mars dernier, la défense des plaignantes qui dénonce la partialité de la justice française, s’apprête à entamer une nouvelle bataille judiciaire en France à travers une commission rogatoire.



Poursuivi, en plus de huit de ses collaborateurs, pour « traite humaine » et « harcèlement sexuel », l’homme d’affaires français, ex-PDG du groupe Assu 2022, Jacques Bouthier, a été remis en liberté conditionnelle en contrepartie d’une caution de 500.000 euros après dix mois de détention en France.

Sa libération est, pourtant, loin d’être au goût des femmes marocaines qui l’accusent de harcèlement sexuel systématique, de menaces et d’intimidations au sein du courtier en assurance à Tanger entre 2018 et avril 2021.

Ces dernières dénoncent « la partialité » de la justice française et appellent à leur protection. Elles se disent également « moins sereines », suite à la mise en liberté de l’accusé, bien qu’il soit toujours sous contrôle judiciaire. Raison pour laquelle la défense a décidé de diligenter une commission rogatoire en France afin de pouvoir auditionner Jacques Bouthier.

Selon une déclaration de l’avocate et des parties civiles, Aïcha Guellaa, et présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV), la procédure est en cours pour déposer quatre nouvelles plaintes en plus de deux déjà déposées.

Jacques Bouthier n’est pas le seul impliqué dans cette affaire. Huit de ses collaborateurs – six Marocains, dont deux femmes, et deux Français – sont sous le coup de poursuites pour « traite humaine » et « harcèlement sexuel », « incitation à la débauche » et « non dénonciation de crimes tentés ou consommés ».

Quatre d’entre eux sont actuellement en détention tandis que les autres sont en liberté provisoire. Leur procès doit reprendre le 25 juillet devant la chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Tanger. De plus, une note de recherche a été lancée par le procureur général de la Cour d’appel de Tanger contre un suspect qui a pris la fuite pour la France.