Que représente pour vous le Prix du Maroc du Livre comme auteur et éditeur ?
Ce prix ne représente rien pour moi à la fois comme auteur et comme éditeur. Ce prix n’a aucune espèce d’influence sur le marché du livre, sur la visibilité des auteurs tant au Maroc qu’à l’étranger. Sans compter le fait que le livre écrit dans une autre langue que l’arabe n’y a pas sa place. La liste des lauréats le montrent bien. Pour moi, d’abord auteur francophone, autant dire que ce prix n’existe pas pour moi.
Le Prix Grand Atlas lancé par l’Ambassade de France au Maroc semble en fin de vie. Vous semble-t-il avoir marqué la vie littéraire et du livre en général ?
C’était prévisible. Il ne faut pas être devin pour avoir vu venir cet essoufflement. En ce qui concerne son impact sur la vie littéraire au Maroc, on peut affirmer sans détours qu’il est si minime qu’on ne retient même pas les noms des lauréats. Le problème avec ces prix c’est qu’ils sont lancés dans un pays où la lecture est presque inexistante. Nous sommes un peuple qui ne lit plus. Ce qui sonne le glas du livre, malgré les efforts de quelques rares irréductibles qui y croient encore.
Le Prix de la Mamounia n’a pas résisté au temps, comme celui de Sofitel Tour Blanche... Pensez-vous possible la création d’un prix qui ait la force du Goncourt ou même du Renaudot dans la promotion du livre ?
Ces deux prix n’ont jamais eu une ligne éditoriale précise. On ignore ce qui fait leur concept. C’est à croire que cela a été une manière de lancer un prix et de voir comment les choses vont se profiler à l’horizon. Le résultat était là aussi prévisible. Essoufflement puis on arrête comme si ces prix n’ont jamais existé. Encore une fois, en dehors des rares spécialistes, qui se souvient des noms des heureux vainqueurs? Donner corps à un prix littéraire au Maroc doit obéir à une série de critères à la fois clairs et rigoureux. Il faut qu’il soit un prix qui touche l’ensemble de la production littéraire, toutes langues confondues. Il faut qu’il fasse la part belle à la qualité littéraire, à l’impact de ce type de littérature sur la société, et à la création des jeunes au Maroc. Sans oublier un choix de jury de grande qualité littéraire à même de savoir dénicher les perles les plus fortes pour changer le paysage du livre au Maroc et le rendre crédible.
Ce prix ne représente rien pour moi à la fois comme auteur et comme éditeur. Ce prix n’a aucune espèce d’influence sur le marché du livre, sur la visibilité des auteurs tant au Maroc qu’à l’étranger. Sans compter le fait que le livre écrit dans une autre langue que l’arabe n’y a pas sa place. La liste des lauréats le montrent bien. Pour moi, d’abord auteur francophone, autant dire que ce prix n’existe pas pour moi.
Le Prix Grand Atlas lancé par l’Ambassade de France au Maroc semble en fin de vie. Vous semble-t-il avoir marqué la vie littéraire et du livre en général ?
C’était prévisible. Il ne faut pas être devin pour avoir vu venir cet essoufflement. En ce qui concerne son impact sur la vie littéraire au Maroc, on peut affirmer sans détours qu’il est si minime qu’on ne retient même pas les noms des lauréats. Le problème avec ces prix c’est qu’ils sont lancés dans un pays où la lecture est presque inexistante. Nous sommes un peuple qui ne lit plus. Ce qui sonne le glas du livre, malgré les efforts de quelques rares irréductibles qui y croient encore.
Le Prix de la Mamounia n’a pas résisté au temps, comme celui de Sofitel Tour Blanche... Pensez-vous possible la création d’un prix qui ait la force du Goncourt ou même du Renaudot dans la promotion du livre ?
Ces deux prix n’ont jamais eu une ligne éditoriale précise. On ignore ce qui fait leur concept. C’est à croire que cela a été une manière de lancer un prix et de voir comment les choses vont se profiler à l’horizon. Le résultat était là aussi prévisible. Essoufflement puis on arrête comme si ces prix n’ont jamais existé. Encore une fois, en dehors des rares spécialistes, qui se souvient des noms des heureux vainqueurs? Donner corps à un prix littéraire au Maroc doit obéir à une série de critères à la fois clairs et rigoureux. Il faut qu’il soit un prix qui touche l’ensemble de la production littéraire, toutes langues confondues. Il faut qu’il fasse la part belle à la qualité littéraire, à l’impact de ce type de littérature sur la société, et à la création des jeunes au Maroc. Sans oublier un choix de jury de grande qualité littéraire à même de savoir dénicher les perles les plus fortes pour changer le paysage du livre au Maroc et le rendre crédible.
Entretien réalisé par Abdallah Bensmaïn.